La liste des 19 Delhaize fermés ce vendredi

/ © Belga

Ce sont finalement 19 supermarchés Delhaize qui sont fermés ce vendredi à la suite d’une action de protestation contre la restructuration annoncée avant l’été et qui menace 2.500 emplois.

Si en Wallonie et en Flandre, la grève touchera bien les 10 magasins annoncés (Waterloo, La Louvière, Dinant, Verviers, Liège (Quai de Rome), Roulers, Anvers (Fruithof), Wondelgem, Lommel et Genk); à Bruxelles, plusieurs magasins sont venus grossir la liste des enseignes touchées.

Ainsi, outre les Delhaize de Laeken (Mutsaard), Auderghem (Hankar), Ixelles (Boondael) et Uccle (de Fré et Fort Jaco), les magasins de Schaerbeek (Verhaeren) et de Jette (Charles Woeste et Arbre Ballon) seront eux aussi fermés. Ce sera également le cas du Delhaize situé à Debroux, sur la commune d’Auderghem.

Jeudi, les syndicats avaient annoncé que seuls 15 magasins resteraient portes closes.

“Cela veut toutefois dire que plus de 700 magasins resteront ouverts au public”, a précisé le porte-parole du groupe, Roel Dekelver. “Nous déplorons cette action et ne comprenons pas son timing puisqu’il y a encore 3 conseils d’entreprise prévus”, a-t-il ajouté.

Delhaize a annoncé en juin dernier son intention de supprimer quelque 2.500 emplois et de stopper la gestion en propre de 14 supermarchés.

“La direction provoque”

Le syndicat socialiste SETCa n’apprécie pas la réaction de la direction de Delhaize. “La direction souligne qu’il y a plus de 700 magasins ouverts. C’est de la provocation. Le chiffre est correct mais la remarque est hors-propos”, estime Jan De Weghe du syndicat SETCa. Il précise aussi que le plan d’économies ne concerne que 138 magasins intégrés et que le reste, des franchisés, ne prennent pas part à l’action.

Selon le syndicaliste, c’est un “exemple classique” de la direction qui joue avec les chiffres. Jan De Weghe indique encore que l’action de vendredi n’était pas une épreuve de force. “Mais si la direction la veut, elle l’aura”, dit-il.

La direction a par ailleurs déploré l’action et son timing alors qu’il y a encore trois conseils d’entreprise prévus. “Ce timing est logique. Nous attendons des chiffres sur la restructuration depuis le début du mois”, précise M. De Weghe.

Les syndicats espèrent recevoir lundi des chiffres concrets sur le plan de restructuration lors d’un conseil d’entreprise. “Nous voulons connaître les chiffres afin de savoir si des fermetures et licenciements sont évitables”, explique Veerle Verleyen de la LBC.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content