La concertation sociale chez Match et Smatch porte ses fruits
Quelques jours après un bureau de conciliation qui s’était conclu sur un constat d’échec et le dépôt d’un préavis de grève, la direction de Match et Smatch (groupe Louis Delhaize) est revenue avec de “meilleures intentions” mardi, rapporte mercredi le front commun syndical. Une nouvelle réunion a permis de confirmer le sauvetage de quatre magasins sur les 16 menacés et de limiter grandement le nombre de licenciements secs.
Les syndicats ont obtenu “trois points de blocage sur quatre”: la garantie d’emploi future, la création d’un organe paritaire de surveillance et une enveloppe regonflée pour la cellule de reconversion. Le quatrième point, qui concerne la formule de calcul du salaire de référence, plus symbolique, ne méritait pas de sacrifier les avancées obtenues par ailleurs, ont estimé les représentants de travailleurs.
Concrètement, quatre magasins ont pu être sauvés: celui de Jodoigne ne fermera pas et sera transformé, tandis que trois autres, à Spa, Nivelles et Eertveld, seront repris par le groupe Delfood (société soeur de Match/Smatch) en maintenant les conditions de travail et salariales. Les magasins Match de Dinant, Erquelinnes, Eupen, Moustier-sur-Sambre et les Smatch de Jupille, Ougrée, Deinze, Ingelmunster, Coxyde, Merchtem, Waarchoot et Zomergem fermeront leurs portes.
Grâce aux conventions collectives de travail (pour les RCC) signées mardi soir, les licenciements secs devraient être limités au maximum. “Sur les 210 emplois concernés, 90% seront sauvés”, dans le sens que ceux d’entre eux qui partiront l’auront choisi, selon Danny Dubois, permanent CNE.
“Un long travail de communication et d’information va continuer afin que les travailleurs, dans un délai légal et très court, puissent se positionner et choisir librement leur choix d’avenir”, conclut le front commun CNE/Setca. Les premiers licenciements doivent en effet être effectifs avant la fin de l’année.
Le préavis de grève est de facto levé.