La Belgique s’améliore à l’exportation mais les coûts salariaux augmentent encore

La part de marché de la Belgique dans les exportations mondiales s’est légèrement améliorée en 2021, tout en restant nettement inférieure à celles de ses partenaires commerciaux, ressort-il du dernier tableau de bord de la compétitivité de l’économie belge publié jeudi par le SPF Économie. Pour la cinquième année consécutive, les coûts salariaux ont poursuivi leur hausse.
Au niveau des exportations mondiales, le plat pays a amélioré sa position, passant de la 19e à la 17e place, avec 1,8 % de part de marché (+0,1 point de pourcentage par rapport à 2020). La Belgique est toutefois largement distancée par ses trois principaux partenaires commerciaux, à savoir l’Allemagne (3e, statu quo), les Pays-Bas (5e, +1 place) et la France (8e, +1 place). La Chine et les États-Unis dominent, sans surprise, le classement.
En 2021, la Belgique a essentiellement exporté des produits chimiques, des machines et matériel de transport et des produits manufacturés vers ses trois principaux partenaires commerciaux ainsi que vers les États-Unis et le Royaume-Uni. En outre, les exportations de services de la Belgique vers le monde sont reparties à la hausse en 2021, dépassant le niveau atteint avant la crise sanitaire (+10 % sur un an).
Notre pays s’illustre également dans l’exportation de produits de haute technologie. En 2021, ces marchandises ont représenté 17 % des exportations totales de la Belgique. Depuis 2018, cette proportion a augmenté en moyenne de manière continue de 13 points de pourcentage.
Principale ombre au tableau de la compétitivité, les coûts salariaux qui ont, pour la cinquième année consécutive, augmenté. En 2021, leur évolution (+1,7 % sur un an) résulte essentiellement du recul de la productivité (-1,3 %) face à une progression du coût salarial (+0,4 %). Le niveau du coût salarial unitaire belge reste supérieur à celui de la France, de l’Allemagne et des Pays-Bas même si l’écart s’est réduit ces dernières années, note le rapport.
Par ailleurs, la productivité de l’ensemble des activités s’est repliée (-1,6 %), dictée par une progression plus forte des heures travaillées (+7,5 %) par rapport à la valeur ajoutée (+5,7 %). Plusieurs secteurs comme l’industrie manufacturière et les entreprises chimiques et pharmaceutiques sont particulièrement touchés.