Kinepolis veut ouvrir de nouveaux cinémas dans des zones “blanches” mais en est empêché

Kinepolis

Le groupe Kinepolis souhaite ouvrir de nouveaux complexes cinématographiques dans des zones dites “blanches” en Belgique mais en est actuellement empêché par les conditions qui lui sont imposées par l’Autorité belge de la concurrence (ABC).

L’entreprise a identifié plusieurs zones d’intérêt dans des régions où l’offre en salles de cinéma est pauvre voire inexistante, tant en Flandre qu’en Wallonie, a-t-elle glissé jeudi à l’occasion de la présentation de ses résultats semestriels. Ce serait pour des multiplexes d’environ huit salles mais certainement pas pour des mégacomplexes de plus de quinze salles comme ceux d’Anvers ou Bruxelles.

Cela fait plusieurs années que Kinepolis demande la levée des conditions qui lui avaient été imposées en 1997 lors de la fusion entre les groupes des familles Bert et Claeys et la création du groupe. Ces conditions prévoyaient notamment l’interdiction de bâtir de nouveaux complexes et l’interdiction de racheter un complexe concurrent sans l’accord de l’ABC, cela afin de protéger la concurrence constituée de plus petits acteurs à l’époque.

En mai 2018, l’Autorité avait finalement décidé de lever les conditions de comportement. Mais la cour d’appel de Bruxelles, saisie par un concurrent du groupe, avait ensuite annulé cette décision pour des raisons de procédure en novembre, avant que l’Autorité ne change son fusil d’épaule en mars dernier et ne mette en place de nouvelles conditions. L’entreprise s’y est opposée devant la cour d’appel et une décision est attendue au troisième trimestre.

“Kinepolis est la seule entreprise au monde qui n’est pas autorisée à croître organiquement dans son propre pays”, s’est de nouveau insurgé jeudi Eddy Duquenne, son administrateur délégué. Le patron constate qu’on empêche l’entreprise de se développer en Belgique, où le marché du cinéma reste en retard par rapport aux pays voisins.

Kinepolis a pourtant des envies d’ouverture en Belgique, notamment dans des zones “blanches” où il y a peu voire pas de cinémas. Certaines ont été identifiées en Flandre mais la Wallonie n’est pas non plus en reste, assure le groupe. Si des complexes y voient le jour, ce seront de toute façon des infrastructures comportant environ huit salles et non des mégacomplexes en proposant plus de quinze comme ceux d’Anvers ou Bruxelles.

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