Julie Vandenbrande (Prego!): “Il faut être fou pour se lancer dans une telle entreprise”
La CEO de la chaîne de traiteurs italiens raconte les premiers pas de Prego!, avec cinq magasins ouverts, et l’accélération prévue l’année prochaine. Un modèle économique inspiré de Medi-Market: voir grand d’emblée. “Nous voulons offrir des solutions repas à un prix abordable, parce que le pouvoir d’achat n’a pas augmenté”, dit-elle.
Julie Vandenbrande, CEO de Prego!, est l’invitée de notre Trends Talk, qui passe en boucle ce week-end sur Canal Z. Elle raconte les premiers pas de cette chaîne de traiteurs italiens, lancée en association avec l’ex-CEO de Medi-Market, Yvan Verougstraete, avec un modèle économique visant à voir grand, d’emblée.
“Nous avons lancé notre premier point de vente il y a un an et demi à Stockel, raconte-t-elle. Nous sommes aujourd’hui à un stade du projet où nous allons pouvoir accélérer notre expansion.“
Lire aussi| Prego, le take-away des pâtes fraîches
Cinq magasins et une recette adaptée
Comme tout projet entrepreneurial, Prego! a dû faire sa maladie de jeunesse. “Il s’est passé plein de choses en un an et demi, raconte Julie Vandenbrande. Déjà, nous avons ouvert cinq magasins, ce qui est déjà un challenge en soi. Mais nous avons aussi fait évoluer le concept.”
Initialement, Prego! misait sur l’amour des Belges pour les pâtes en proposant des kits frais à réchauffer soi-même en quatre minutes chrono. “Mais nous n’atteignions pas notre objectif en terme de chiffre d’affaires, dit la CEO. Nous vendions des lasages comme des malades, mais presque pas de pâtes. En analysant plus en profondeur le comportement des clients, on a remarqué que quand ils vont chez le traiteur, c’est pour se simplifier la vie, jusqu’au bout.”
Une formule magique a été trouvée après une longue recherche pour élaborer des pâtes fraîches à réchauffer directement, sans travail, et sans qu’elles ne deviennent moles, surcuites et mauvaises. Depuis, la croissance est au rendez-vous.
Un modèle de croissance
“Nous avons voulu voir grand tout de suite, prolonge Julie Vandenbrande. C’était le challenge de départ du projet. Si on veut proposer des solutions repas abordables pour les clients, il n’y a pas de secret: il faut du volume. Pour cela, nous avons créé dès le départ notre cuisine centrale qui va nous permettre d’accélérer l’expansion.”
Un fameux pari, dans un marché très concurrentiel? “”C’est un très gros pari, oui? Il faut être fou pour faire ça. Mais c’est cela qui nous a motivé dans ce projet et c’est ça qui le rend passionnant.”
Comment faire sa place? “Les Belges adorent la cuisine italienne, souligne la CEO. La manière de se différencer était assez simple, c’est la manière de le distribuer aux clients. Aujourd’hui, si je veux manger un bon plat de pâtes, je peux aller au restaurant, mais c’est devenu cher. Je peux acheter des pâtes fraîches en grande distribution, mais ce sont souvent des produits industriels. Nous voulons offrir des solutions repas à un prix abordable, parce que le pouvoir d’achat n’a pas augmenté.”
Dix magasins devraient être ouverts en 2025 et une conquête du marché français est au menu.
Un Trends Talk à ne pas manquer.
Trends Talk
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici