Un conflit est apparu en Argentine concernant le dragage du fleuve Parana, d’intérêt crucial pour l’exportation de soja du principal fournisseur mondial. Le nouvel appel d’offres public met en concurrence les deux entreprises belges de dragage Jan De Nul et DEME.
DEME accuse le gouvernement Milei d’avoir rédigé l’appel d’offres de manière à favoriser Jan De Nul, qui a effectué des travaux de dragage sur le fleuve par le passé. L’accusation de DEME a été partagée par la société danoise Rohde Nielsen. “Les conditions de l’appel d’offres sont tellement définies pour Jan De Nul SA qu’une concurrence est quasiment impossible”, dénoncent les deux sociétés, selon l’agence de presse financière Bloomberg.
Les entreprises de dragage se réfèrent à la condition qui demande une expérience d’au moins 250 kilomètres sur le fleuve en question.
Démarches judiciaires
DEME a déjà entrepris des démarches judiciaires, mais n’a pas atteint son objectif, ajoute Bloomberg. Jan De Nul n’a pas souhaité réagir, mais a tout de même indiqué qu’elle préparait une offre. Des critiques ont également émané du parlement argentin et du secteur portuaire. Le cabinet de Javier Milei n’a pas encore réagi.
L’appel d’offres public prévoit l’approfondissement du fleuve – qui traverse le Brésil, le Paraguay et l’Argentine sur une longueur totale de 2.500 kilomètres – de presque un mètre. Cela devrait permettre à de plus gros cargos de pouvoir naviguer sur le fleuve.
Les travaux sont d’une importance particulière, compte tenu des dizaines de milliards d’euros que représente l’exportation de soja et de maïs chaque année. Les entreprises ont jusqu’au 12 février pour déposer leur candidature pour ce contrat d’une durée de 30 ans.
