Indexation des salaires: quasi-accord pour reporter une hausse de cotisations patronales
Un accord semble se profiler au sein du gouvernement, actuellement en négociations budgétaires, pour ne pas faire subir aux entreprises une hausse de leurs cotisations sociales patronales à la hauteur de l’augmentation des salaires indexés sur l’inflation, indique l’Echo dans son édition de mardi.
Le quotidien évoque “un quasi-consensus” entre les partenaires de la Vivaldi à ce sujet.
Selon celui-ci, cette mesure est destinée à tempérer le choc de la hausse des coûts salariaux des entreprises belges. Cette augmentation, chiffrée actuellement à 23 milliards d’euros en l’espace de deux ans, menace la compétitivité des entreprises belges face à leurs concurrentes étrangères. La durée du report n’est pas encore fixée.
D’après les chiffres qui circulent au sein du gouvernement, les salaires bruts devraient augmenter en 2023 de quelque 8 milliards d’euros en raison de leur adaptation au coût de la vie. Sur ce surcoût dû à l’indexation, les employeurs devraient normalement encore débourser 1,9 milliard d’euros de cotisations patronales.
L’Echo précise par ailleurs qu’une autre option consisterait à exonérer purement et simplement les employeurs du paiement d’une partie de ces charges sociales supplémentaires.
“Un signal important”
La proposition qui se trouve sur la table du gouvernement de reporter les cotisations patronales pour limiter les effets de l’inflation sur les salaires est un “signal important”, réagit la Fédération des entreprises de Belgique.
La FEB se félicite d’une prise de conscience de “l’état d’urgence” de la situation. “On a enfin réalisé du côté de la rue de la Loi que ne rien faire, face à une position concurrentielle de nos entreprises qui se dégrade, revenait à endommager la compétitivité du pays et le pouvoir d’achat à long terme.”
Les employeurs réclament néanmoins des mesures structurelles supplémentaires.