Impact du Covid de 49 millions d’euros pour Proximus, qui va continuer à économiser

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Proximus a bien résisté à la crise du coronavirus, grâce à une bonne dynamique commerciale pour ses principaux produits et à une solide maîtrise des coûts, indique vendredi l’opérateur dans ses résultats financiers annuels. Le groupe évalue l’impact du Covid à 49 millions d’euros. Pour continuer à maîtriser rigoureusement ses coûts, l’entreprise élabore d’ailleurs un nouveau programme visant à réaliser une économie brute totale d’environ 400 millions d’euros d’ici 2025.

En janvier 2019, Proximus avait déjà lancé un plan de transformation, qui avait coûté quelque 1.300 emplois. Le nouveau programme de réduction des coûts n’aura, lui, pas d’impact direct sur le personnel, assure un porte-parole. “Au contraire, nous investissons dans l’avenir des collaborateurs et nous sommes pleinement engagés dans la formation, l’upskilling (perfectionnement des compétences existantes, NDLR) et le reskilling (formation pour aider des personnes à acquérir de nouvelles compétences pour changer de métier, NDLR)”.

Environ la moitié de ce montant de 400 millions d’euros se reflète déjà dans l’objectif de baisse de -1 à -2% de dépenses d’exploitation pour la période 2020-2022.

Les résultats financiers de 2020 sont conformes aux prévisions, soutient Proximus, qui s’appuie notamment sur une forte croissance de la base clients pour l’ensemble de l’année: +174.000 pour les services mobiles postpayés (+4,2%), +48.000 pour internet (+2,3%) et +36.000 pour la TV (+2,2%). Les lignes fixes (-7,8%) et les cartes prépayées (-12,9%) sont, elles, en déclin depuis des années et continueront cette tendance en 2020.

La base de clients de haute valeur, disposant de packs convergents ou reliés à la fibre est aussi en progression. L’opérateur a d’ailleurs accéléré l’an dernier le déploiement de la fibre, pour atteindre 460.000 foyers et entreprises raccordées fin 2020. Plus largement, ses investissements ont franchi la barre du milliard d’euros l’an dernier, hors spectre et droits de diffusion du football.

Le chiffre d’affaires sous-jacent du groupe en Belgique est de 4.285 millions d’euros, en baisse de 2,3% par rapport à 2019. Un recul principalement du à la crise du coronavirus, qui a entraîné une diminution des recettes de l’itinérance (roaming) et des SMS.

Malgré un impact négatif de 34 millions d’euros dû à la crise, Proximus a limité à 0,7% la baisse du cash-flow opérationnel (EBITDA) sous-jacent, qui s’élève à 1,705 milliard d’euros, tandis que le bénéfice opérationnel sous-jacent du groupe est de 1.836 millions d’euros (-1,8%).

L’ensemble du groupe Proximus, en ce compris BICS, sa filiale qui fournit des services de voix et de données aux opérateurs de télécommunications du monde entier, a enregistré un chiffre d’affaires de 5,479 milliards d’euros, soit une baisse de 3,6%.

Si l’ampleur et la durée des effets du Covid-19 restent très incertaines en 2021, reconnait Proximus, la société émet tout de même des prévisions de stabilité pour l’année à venir. L’opérateur s’attend en effet notamment à une reprise progressive des volumes d’itinérance au cours du second semestre.

Proximus confirme dès lors son intention de verser un dividende annuel brut de 1,20 euro par action sur les résultats 2021 et 2022, ce montant étant à considérer comme un plancher.

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