Le travail a repris mercredi matin à la FN Herstal, mais des perturbations se font encore ressentir au sein des ateliers, a-t-on appris auprès du front commun syndical. Celui-ci est actuellement en réunion afin d’analyser la situation.
Le mouvement de grogne a été entamé le 14 octobre dernier après que les représentants des travailleurs ont constaté qu’il n’y avait eu aucune avancée quant à la stratégie industrielle à appliquer sur le site d’Herstal depuis les grèves d’avril 2015.
Une assemblée générale s’était alors tenue et une grève de 24 heures a été décrétée par le personnel qui, en l’absence d’un approvisionnement suffisant des ateliers, craint pour son avenir. Les syndicats estiment que les ateliers du site herstalien ont un rendement insuffisant.
Parallèlement à cet arrêt de travail, le personnel avait décidé de maintenir les responsables de la politique et de l’industrialisation de l’entreprise hors des murs tant que les processus n’étaient pas revus, les ateliers alimentés et la gestion du travail complètement modifiée.
Direction et syndicats s’étaient retrouvés autour de la table le 26 octobre afin de concilier les points de vue, mais un constat de carence avait été dressé. La direction avait alors décidé, le lendemain, d’utiliser la voie judiciaire pour pénétrer sur le site, via une ordonnance du tribunal des référés de Liège enjoignant les syndicats à lever la mesure sous peine d’une astreinte de 5.000 euros par jour de refus.
Les travailleurs étaient en grève depuis lors.
