En images: le quinoa, la “petite graine d’or” sur laquelle repose tant d’espoirs
Le quinoa pousse traditionnellement dans les pays de la Cordillère des Andes, depuis la Colombie jusqu’au sud du Chili. Durant la période 1992-2010, les zones cultivées et la production totale de quinoa dans les principaux pays producteurs (Bolivie, Pérou et Equateur) ont respectivement quasiment doublé et triplé, estime la FAO. Les prix ont dépassé les 2.400 euros la tonne (elle était encore à moins de 900 euros/tonne en 2007), attirant de nouveaux “ruraux” vers les zones agricoles.
Vu ces tarifs, les agriculteurs préfèrent évidemment vendre “le riz des Incas” plutôt que de le consommer. Paradoxe, des problèmes de malnutrition persistent dans les régions productrices, accrus par la raréfaction des terres d’élevage. Les enjeux locaux, en Bolivie, en Equateur et au Pérou, sont nombreux : gérer la volatilité des prix, l’épuisement des sols, encadrer les recherches scientifiques, composer avec la concurrence de la production hors Amérique latine.
La production annuelle de quinoa dans la région des Andes. Bolivie et Equateur assument 92 % de ce total. Mais d’autres pays s’y mettent également. A titre de comparaison, la production mondiale de blé avoisine les 695 millions de tonnes annuelles…
Le rendement potentiel du quinoa dans des conditions de culture optimales. Actuellement, le rendement “commercial” tourne autour des 6 hectares la tonne.
Il n’y a pas “un” mais “des” quinoas. On en recense jusqu’à 3.000 variétés différentes. Pour les pays andins, un des enjeux à venir sera la labellisation de leur production, estampillée “originale et ancestrale”.
En déclarant 2013 “Année internationale du quinoa”, l’assemblée générale de l’ONU vise à décupler l’intérêt pour cette plante. Plus que toute autre, elle porte des espoirs stratégiques : renforcement de la sécurité alimentaire, lutte contre la pauvreté et amélioration de la biodiversité. Pour l’ONU, le quinoa est donc un allié de choix, alors que 2015, date butoir du défi “faim zéro”, l’un des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), approche à grands pas.
Exempt de gluten, il apporte aussi son lot de fibres, de minéraux et de vitamines (B, C et E). En un mot, c’est un “ingrédient santé” par excellence, qui a tout pour damer le pion aux céréales les plus prisées dans nos contrées.
Surfant sur la mode des produits naturels et biologiques, de plus en plus de sociétés actives dans les soins et la cosmétique exploitent les qualités et l’image du quinoa. Hydratation, soins anti-âge, soins pour les cheveux, etc. Ces vertus étaient déjà partiellement connues par les Incas ; elles sont désormais pleinement exploitées à grande échelle.
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