En images: A 350, Dreamliner 787, Falcon 7X, SU-35… Les incontournables du salon du Bourget

Dans la guerre commerciale que se livrent Airbus et Boeing, le salon du Bourget marque une étape cruciale. L’avionneur européen a profité de l’événement pour tenter d’impressionner son concurrent américain en effectuant le premier vol d’essai de son A350 3 jours avant l’ouverture du salon. Avec cet appareil appelé à concurrencer à la fois le Boeing 777 et le Dreamliner 787, Airbus compte bien mettre fin à la domination de Boeing sur le marché lucratif des long-courriers. À ce jour, l’américain a une bonne longueur d’avance sur Airbus en termes de commandes avec 890 787 commandés contre 613 pour l’A350. Après une longue campagne d’essais, les premières livraisons de l’A350 sont prévues pour la fin 2014. En attendant, l’A350 est au centre de toutes les rumeurs sur son éventuelle présence au Bourget. Il pourrait faire une apparition surprise dans le ciel du Bourget sans se poser sur le tarmac.
Quelques semaines avant sa livraison officielle, le premier Airbus A380 de British Airways est dévoilé au Salon du Bourget. Le Superjumbo A380, plus gros avion de ligne au monde de l’avionneur européen Airbus, peut transporter 525 passagers en aménagement standard et jusqu’à 853 en configuration charter. Après une année marquée par la découverte de microfissures sur la voilure de certains A380, Airbus a célébré au mois de mars la livraison de son centième Superjumbo. À ce jour, 262 très gros porteurs A380 ont été commandés par 20 clients, Airbus visant 25 commandes et autant de livraisons pour l’année 2013.
À nouveau entaché par une série d’incidents provoquant des annulations de vol depuis le début du mois de juin au Japon, le Dreamliner 787 n’en sera pas moins une des vedettes les plus attendues au Bourget. Boeing y aligne deux Dreamliner, dont un en vol de démonstration et pourrait lancer officiellement une nouvelle version allongée de son gros porteur, le 787-10X pouvant accueillir jusqu’à 310 passagers. L’américain met toutes les chances de son côté pour restaurer son image après ses déboires en début d’année. Boeing avait été contraint de suspendre les livraisons de son long-courrier à cause de graves incidents sur ses batteries. Les 50 Boeing 787 en service dans le monde étaient restés cloués au sol quatre mois durant, victimes d’une interdiction internationale de vol.
Au programme des vols de démonstrations, le Falcon 7 X est le dernier né des avions d’affaires Dassault. Ce triréacteur haut de gamme est certifié pour franchir une distance de 11 000 km. Il vole à une vitesse de croisière de 900 km/h. Du reste, le prince Albert II de Monaco a dernièrement pris livraison de ce nouveau Falcon, au prix catalogue de 40 millions d’euros.
La Russie, qui se voit en trouble-fête du duopole Boeing-Airbus, signe au Bourget son grand retour sur le devant de la scène aéronautique internationale. Côté civil, Sukhoi expose le Super Jet 100, appareil d’une centaine de sièges développé en coopération avec des européens dont Thales et Safran. Ce biréacteur régional peine à remplir son carnet de commandes. OAK, maison mère des avionneurs Sukhoi, MiG et Iliouchine, ne perd pas de vue son objectif d’imposer le MS-21, un futur concurrent du Boeing 737 et de l’Airbus A320 dont les premières livraisons sont prévues pour 2017.
Alors que le premier A400M ne devrait pas tarder à être livré à l’armée française, et survoler les Champs-Élysées pour le défilé du 14 juillet, le tant attendu avion de transport militaire européen est présenté au Bourget, en vol de démonstration. Ce géant aux hélices de plus de 5 mètres de diamètre peut transporter jusqu’à 37 tonnes sur 3.300 km, et poser sa charge sur tous types de terrains. Son constructeur, Airbus Military, compte sur le salon du Bourget pour offrir une vitrine internationale à son dernier-né. Il a dores et déjà engrangé 174 commandes en Europe et en Malaisie et espère en exporter 400 dans les trente prochaines années.
L’avion de combat de Dassault que la France n’a toujours pas vendu à l’étranger sera aussi de la fête avec notamment des vols de démonstration. Alors que Paris compte bien décrocher enfin, d’ici décembre 2013, un contrat géant de 126 avions de combat auprès de l’Inde pour un total estimé entre 12 et 20 milliards de dollars, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a assuré, il y a peu, que la France devrait continuer à prendre livraison de 11 Rafale par an jusqu’en 2016 inclus.
Le démonstrateur de drone de combat européen Neuron, qui a fait son vol inaugural le 1er décembre 2012, est présenté pour la première fois au public au Bourget. Pour préserver à la fois la confidentialité, et la sécurité, le Neuron est exposé sous une cloche. L’Europe et Dassault marquent ainsi leur entrée dans le club restreint des concepteurs d’avions de combat furtifs. Photo: une maquette du Neuron, au salon du Bourget, en 2005.
Pour fêter les 60 ans ans de la Patrouille de France, un vol de démonstration de l’Alphajet est organisé. Cet avion militaire franco-allemand est destiné à l’entraînement et à l’attaque au sol. Il est en service depuis 1979.
L’avion de transport militaire franco-germano-italien figure au programme du salon. Il est en service depuis 1965. Ces dernières décennies, les Transall de l’armée française ont participé à toutes les opérations humanitaires et tous les déploiements extérieurs.
La présence russe au Bourget ne passe pas inaperçue côté militaire, avec tout d’abord le Sukhoi SU-35. Sukhoi offre au Bourget la première sortie à l’étranger de la dernière version de son célèbre “Flanker”, le SU-35. Une démonstration attendue par les amateurs, les pilotes russes étant connus pour offrir des vols spectaculaires. Aux dires du constructeur, les performances du SU-35 sont supérieures à celles de ses concurrents européens et même du nouvel F-35 américain de Lockheed Martin. Version modernisée du SU-27, il est équipé de moteurs plus puissants, et notamment d’un radar qui permet de suivre jusqu’à 30 cibles à la fois. Pékin pourrait être le premier acheteur étranger du SU-35. Au mois de mars, les médias russes ont annoncé que la Chine s’était engagée à commander 24 chasseurs russes.
Le Yakovlev Yak 130, avion russe d’entraînement militaire est lui aussi de la fête. Il est présenté en vol au Bourget. Bien moins connu que les Sukhoi, le Yak 130 est un biréacteur biplace subsonique dont la silhouette ramassée le différencie des autres avions militaires. C’est un des derniers nés de l’industrie militaire russe.
L’hélicoptère militaire russe à double rotor Kamov KA-52 Alligator est au programme des démonstrations en vol. Cet engin polyvalent est destiné aux missions de reconnaissance et de coordination de groupes d’hélicoptères de combat.
Le Tigre HAP, hélicoptère d’attaque construit par le franco-allemand Eurocopter, est exposé sur le stand Défense. Selon les spécialistes, sa mobilité est exceptionnelle et très supérieure à celle de ses concurrents, notamment l’Apache américain.
L’hélicoptère de transport militaire NH90 TTH dont l’armée française vient de passer commande à 34 exemplaires est au programme du Bourget. Cet appareil qui sort des usines de NHIndustries, filiale d’Eurocopter, est facturé 28,6 millions d’euros l’unité selon un rapport du Sénat sur le projet de loi de Finances 2013.
Pour les amoureux de l’histoire de l’aviation, un modèle restauré de l’avion de chasse de la seconde guerre mondiale, P38 Lightning de l’américain Lockeed, est exposé. C’est à bord d’un P38 que l’écrivain et pilote Antoine de Saint-Exupery a trouvé la mort en Méditerranée en 1944 lors d’une mission de reconnaissance. Crédit photo : Flickr / http://www.flickr.com/photos/hisgett/
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