Durabilité: l’avenir est encore insaisissable pour la plupart des entreprises
La plupart des entreprises n’ont pas encore de vision très claire de leur avenir en matière de durabilité, selon l’enquête Trends-Tendances réalisée dans le cadre des Trends Impact Awards. Mais si les mesures qu’elles comptent prendre à ce sujet semblent à leur portée, les coûts de la main-d’oeuvre les inquiètent aujourd’hui davantage.
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1. Nous voulons investir dans l’avenir
Le climat économique actuel ne freine pas l’esprit d’entreprise des Belges. Environ la moitié des personnes interrogées souhaitent investir jusqu’à 50% des bénéfices pour assurer l’avenir de leur entreprise. Cette volonté est la plus forte chez les CEO (70%), suivis des indépendants (50%) et des salariés (44%).
2. Le vélo doit nous sauver
Les entreprises encouragent davantage leurs employés à se rendre au travail à vélo qu’elles ne verdissent leur parc automobile. Une réduction du flux de déchets et l’installation de panneaux solaires sont des pratiques déjà bien établies. Mais alors que près d’un salarié sur cinq déclare qu’aucune mesure n’a encore été mise en oeuvre dans son entreprise, cette proportion n’est que de 6% quand ce sont les CEO qui sont interrogés. Selon ces derniers, les entreprises multiplient en effet les mesures en faveur de la durabilité. Deux explications: soit ces salariés ne sont pas au courant des mesures prises, soit les CEO jugent leurs politiques d’un oeil un peu trop clément.
3. Les entreprises passent de justesse le test de durabilité
Les Belges sont modérément satisfaits de la durabilité de leur lieu de travail, un bulletin moyen de 6,6 sur 10 n’étant pas un résultat brillant. Les hommes semblent légèrement plus enthousiastes que les femmes: 40% d’entre eux donnent à leur entreprise une note de 8 à 10 sur 10. Chez les femmes, ce chiffre est de 36,8%. Les grandes entreprises de plus de 500 employés (41,2%) et les petites entreprises de moins de 50 employés (40,7%) obtiennent également au moins un 8.
4. Doutes sur la neutralité climatique d’ici 2050
Plus de la moitié des Belges ne savent pas si leur entreprise pourra devenir neutre sur le plan climatique d’ici 2050 comme l’exige la directive de l’Union européenne. Mais les CEO (46%) sont plus optimistes que les employés (31%). Et si presque tout le monde est d’accord pour dire que cette démarche nécessitera de lourds investissements, un cinquième des travailleurs indépendants estiment qu’ils pourront facilement y parvenir, obtenant le meilleur score à ce sujet.
5. Peu de responsables de la durabilité
Les Belges ne sont pas encore convaincus de la valeur ajoutée d’un responsable de la durabilité qui peut définir et contrôler la politique en cette matière. S’il en existe un dans l’entreprise, il s’agit plus souvent d’un employé interne (20%) que d’un externe (2%). Mais plus l’entreprise est grande, plus s’accroît la probabilité qu’un responsable ait été nommé. Par exemple, 60% des entreprises de plus de 200 employés disposent de ce type de fonction.
6. Pas encore de vision d’avenir
La moitié des salariés (54%) n’ont aucune idée des mesures que leur entreprise compte prendre à l’avenir en matière de durabilité, mais chez les CEO, ce chiffre n’est que de 17%. Des mesures qui paraissent en tout cas à leur portée. Les trois premières à avoir été citées par les répondants sont l’électrification du parc automobile, l’installation de panneaux solaires (supplémentaires) et la réduction des déchets. Mais ces mesures devraient être prises si elles bénéficient de subventions.
7. C’est surtout la hausse du coût de la main-d’oeuvre qui inquiète
Un répondant sur cinq souhaite prendre des mesures pour couvrir la hausse des charges salariales. Si l’on exclut ceux qui ont répondu “je ne sais pas” à notre enquête, ce chiffre double, pour atteindre 43%. Et un quart des chefs d’entreprise disent avoir fait déjà de même dans un passé proche. Il semble que les CEO prêts à adopter une politique de ressources humaines plus stricte soient surtout des hommes: 66% d’entre eux déclarent l’avoir déjà mis en oeuvre ou envisager de le faire, contre 56% chez les femmes.
Premiers Trends Impact Awards
Le 30 novembre, sera proclamé le palmarès des premiers Trends Impact Awards, prix décernés par Trends-Tendances en collaboration avec l’Antwerp Management School et PwC. Un événement qui récompense les entreprises belges dont les questions de durabilité sont une priorité et qui portent des projets générant déjà un impact en ce sens.
Pour l’occasion, nous avons également voulu sonder les Belges sur cette problématique. En octobre, nous les avons interrogés sur trois thèmes: la mobilité, le bien-être au travail et la résilience des entreprises. Durant trois semaines, Trends-Tendances propose donc un dossier dans lequel nous présentons les résultats de cette enquête et laissons des experts ouvrir le débat.
917 Belges âgés de 25 à 64 ans ont répondu à l’enquête dans son intégralité. Parmi eux, 49,1% étaient des femmes et 50,9% des hommes. Les répondants sont également répartis de manière égale dans quatre catégories d’âge: moins de 35 ans, 35-45 ans, 45-54 ans et plus de 55 ans. L’échantillon interrogé va des demandeurs d’emploi aux CEO, des étudiants aux retraités, et comprend aussi bien des travailleurs indépendants que des salariés.
Trends Impact Awards
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