Droits de douane sur l’acier et aluminium: incertitude totale pour les entreprises belges

Si l'acier belge est pénalisé d'une taxe de 25%, cela pourrait représenter un préjudice de 250 millions d'euros pour l'économie belge... © AFP

Les conséquences de la décision de Donald Trump d’instaurer des droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium ne sont pas encore connues. Mais si l’acier belge est pénalisé d’une taxe de 25%, cela pourrait représenter un préjudice de 250 millions d’euros pour l’économie belge, estime la fédération sectorielle Agoria.

Entouré d’une dizaine de travailleurs du secteur, casques à la main, le président républicain a proclamé jeudi l’entrée en vigueur dans 15 jours d’importants droits de douane, de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium. Des exemptions pourraient être appliquées au cas par cas en fonction des pays.

Il y a donc encore beaucoup d’incertitude, souligne-t-on chez Agoria. “Sommes-nous de bons amis ou pas”, interroge Frank Vandermarliere, conseiller au sein de la fédération de l’industrie technologique.

L’adoption par les USA de droits de douane sur l’acier produit en Belgique pénaliserait fortement des entreprises comme ArcelorMittal ou Aperam.

Le scénario du pire, qui verrait les mesures de rétorsion se succéder dans une véritable guerre commerciale, pourrait conduire à une perte de croissance économique de un à deux pour-cent, selon Agoria. “Mais pour l’heure c’est de la pure spéculation”.

La mise en place de droits de douane sur les automobiles européennes pourrait lourdement toucher la Belgique, en particulier les nombreux sous-traitants des constructeurs automobiles allemands. “Là, nous parlons d’un impact de deux milliards d’euros”, précise-t-on encore chez Agoria.

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