Droits de douane de 30%: “Une catastrophe économique à l’horizon” selon Agoria, la FEB “profondément inquiète”

© (Photo by Jim WATSON / AFP)

Les nouveaux droits de douane de 30% annoncés par Trump font craindre le pire à l’industrie technologique belge. L’UE a annoncé prolonger ses contre-mesures.  

« L’industrie (technologique) belge est menacée par une catastrophe économique si l’Europe et les États-Unis ne négocient pas un meilleur accord d’ici le 1er août », estime Bart Steukers, CEO de la fédération technologique Agoria, dans un communiqué publié en réaction aux droits de douane annoncés par les États-Unis.

Le président américain Donald Trump a annoncé samedi l’imposition de droits de douane de 30% pour l’Union européenne avec entrée en vigueur le 1er août. Pour Agoria, cette décision, qui pourrait encore évoluer en fonction de négociations, est un signal pour « approfondir le marché intérieur européen et à diversifier nos débouchés commerciaux ». 

Pour le marché intérieur européen, la fédération cite le Fonds Monétaire International (FMI) qui « estime que les obstacles actuels au sein de l’Union équivalent encore à des droits de douane de 44% sur les biens et de 110% sur les services. Il reste donc un potentiel considérable pour lever ces freins internes. »

Quant aux débouchés commerciaux, « plusieurs accords doivent être conclus sans délai », exhorte Agoria, citant le CETA avec le Canada, que la Belgique n’a pas encore pleinement ratifié ou encore les accords existants avec le Mercosur, le Mexique et le Chili, qui doivent être finalisés. » Agoria appelle aussi à « mener à terme rapidement » les négociations en cours avec l’Australie, l’Inde, l’Indonésie, la Thaïlande et la Malaisie. »

La FEB “profondément inquiète”

La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) a exprimé sa “profonde inquiétude” face aux droits de douane de 30% sur les importations en provenance de l’Union européenne annoncé par le président états-unien Donald Trump et qui doivent entrer en vigueur le 1er août.

L’mpact sur nos entreprises est considérable. Des secteurs tels que la chimie, la technologie et la construction de machines sont directement touchés. Étant donné l’exportation importante de composants essentiels vers nos pays voisins, les tarifs affecteront également notre économie de manière indirecte. C’est un coup dur pour notre position à l’exportation et pour l’emploi”, alerte la FEB dans un communiqué de presse.

La fédération appelle donc à “une désescalade immédiate, à un accord clair et à une réponse européenne coordonnée qui tienne compte des intérêts belges”. Elle demande aussi aux autorités de suivre de près l’impact sur les exportateurs et importateurs belges et souligne “l’importance de la diversification des échanges commerciaux (notamment via l’accord UE-Mercosur) et du renforcement du marché intérieur afin d’amortir les chocs économiques”.

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