Des dizaines de témoignages de comportements indésirables chez Plopsa

Steve Van den Kerkhof © Belga

Des dizaines de témoins ont dénoncé des comportements indésirables au sein du groupe de parcs d’attractions Plopsa, selon une enquête du journal flamand De Tijd publiée samedi. Il est notamment question d’insultes, d’une culture de travail exagérée, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, d’humiliations et de tactiques de division et de conquête. Dans une réaction, Studio 100, maison-mère de Plopsa, assure prendre ces signalements très au sérieux et indique avoir lancé une enquête approfondie et indépendante.

Studio 100 a chargé l’avocate Christine Mussche d’enquêter sur la culture d’entreprise de Plopsa après que Hans Bourlon, le CEO de Studio 100 et administrateur de Plopsa, a été informé de ces dizaines de témoignages recueillis par De Tijd. 

Le journal a parlé à 52 personnes entre novembre et février derniers. Il s’agit principalement d’anciens collaborateurs de différents départements de la branche belge de Plopsa : ressources humaines, informatique, comptabilité, ventes et marketing, achats, Plopsa Hotel…. Quarante-cinq d’entre elles ont fait état d’incidents avec la direction entre 2003 et aujourd’hui. Un modèle de comportement indésirable se dégage de ces entretiens.

Steve Van den Kerkhof, le CEO de Plopsa, est identifié comme l’instigateur, soutenu par ses deux directeurs. Les témoins parlent de comportements abusifs, d’insultes, d’une culture de travail exagérée, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, où les vacances et les périodes de repos ne sont pas respectées, de brimades et de monter les gens les uns contre les autres.

Cité par De Tijd, Steve Van den Kerkhof dément fermement ces allégations. Selon lui, les cadres organisent eux-mêmes leur temps de travail et les prestations supplémentaires répondent à des besoins ponctuels. Pour les non-cadres, “la convention collective de travail de 50 heures par semaine et 11 heures par jour est strictement respectée”, assure-t-il. 

Le CEO de Plopsa réfute également les accusations d’humiliations des travailleurs, admettant seulement “suivre de près et ajuster si nécessaire” certains départements dont il s’inquiète de la performance. Mais “en aucun cas, les départements et/ou les individus ne sont montés les uns contre les autres, ou des ragots ne sont répandus par moi-même”, affirme-t-il. Le patron du parc à thème indique par ailleurs ne jamais avoir reçu de plaintes. “Ni en interne (via le comité d’entreprise, le comité de prévention, la délégation syndicale ou la personne de confiance), ni via notre service de prévention externe Liantis. Les enquêtes sur le bien-être ont également toujours été positives“. 

Au sein de l’entreprise Studio Plopsa, basée à La Panne, qui compte environ 75 travailleurs permanents, le turnover est élevé. Selon de nombreux témoignages, la raison n’en est pas seulement dans le management et la personnalité de Steve Van den Kerkhof mais aussi de ses proches collaborateurs.  “Tant que l’enquête est en cours, nous gardons confiance dans la direction de Plopsa”, a réagi Studio 100, qui dit prendre ces signalements très au sérieux. La maison-mère de Plopsa souligne que “la garantie d’un environnement sûr, tant pour les travailleurs que pour les visiteurs, reste une priorité absolue“.

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