Déconfinement d’entreprise : comment se remettre en question ?
L’après-coronavirus peut s’avérer être l’occasion d’entamer une transformation de la société tournée vers davantage de place au respect de l’environnement, du climat, du local, du client et des employés. Une entreprise spécialisée dans la transition managériale, propose un manuel de déconfinement.
Mercredi, nous vous parlions de Furk, une entreprise spécialisée dans la transition managériale, basée sur l’association entre performance et bien-être au travail. Associée à Wannapplay, la société a réalisé une enquête sur les conditions de travail depuis les mesures de confinement et sur l’après. Aujourd’hui, Furk revient avec un manuel de déconfinement en dix étapes adressé aux managers afin de transformer leur société vers plus de bien-être et vers l’avenir.
1. Se remettre en question
Pour se remettre en question, il faut déjà se poser les bonnes questions. Est-ce que votre modèle d’entreprise est durable est responsable ? Si ce n’est pas le cas, il est peut-être de temps d’imaginer comment vous pourriez le rendre plus durable car c’est un enjeu de société. Pour ce faire, conserver sa capacité d’indignation, accepter et encourager les pratiques innovantes et garder un esprit bienveillant sont des bonnes pistes de départ.
2. Renforcer les fondamentaux
Le sentiment d’appartenance et de confiance dans la stratégie de la part des employés est un des principes les plus fondamental d’une entreprise. Chaque salarié doit pouvoir ressentir la solidité du lien qui le lie à l’entreprise. Si le salarié se sent en confiance, il pourra se développer et devenir un maillon fort de l’efficience organisationnelle. Un autre élément fondamental est de favoriser le dialogue et les échanges.
3. Se concentrer sur les dysfonctionnements
L’après-crise est aussi l’occasion de faire le tri entre l’essentiel et l’accessoire. Aussi, le raisonnement courtermiste présente bien des inconvénients en termes de responsabilité sociale et environnementale. Essayez plutôt d’avoir une vision tournée vers l’avenir.
4. Réajuster les objectifs
Selon Furk, une manière d’aborder avec sérénité le déconfinement et le futur de l’entreprise est de se fixer de nouveaux objectifs plus tournés vers le bien-être ; soyez plus proches, plus compacts, plus soudés, plus lisibles, plus partagés et plus sociétaux.
5. Développer la flexibilité
Le télétravail aura au moins eu le crédit d’ouvrir les yeux sur la possibilité de gagner en flexibilité et de mieux maîtriser sa gestion du temps. Il permet aux employés de mieux gérer leurs temps de transport ou encore leurs contraintes personnelles et familiales. Un autre moyen de se rendre plus flexible est d’ajuster les horaires. Adapter ces derniers aux besoins du salarié permet notamment de renforcer le contrat social. Cette flexibilité rendue au salarié est aussi une flexibilité qui profite à l’entreprise. Aussi, donner plus d’autonomie à ses employés peut s’avérer utile. Rendre son employé plus autonome le rend plus responsable et potentiellement plus productif.
6. Développer le collectif
Pour améliorer le collectif, il faut d’abord être plus transparent. Cela permet d’accroître la confiance et l’inclusion. Développer le travail coopératif peut aussi être un élément qui boostera la productivité et le bien-être des employés. À côté de cela, se concentrer si possible sur le parcours de chaque employé améliorera aussi ses conditions de travail.
7. Penser au global et au local
Selon le manuel, “le local valorise la proximité, le territoire et les personnes. Il encourage les circuits courts, le temps court, l’action rapide, l’impact proche et réel, la perception immédiate des effets de notre activité. Il encourage la production faite main, de proximité et préserve les emplois proches”. Le global quant à lui devrait plutôt être réservé à la stratégie de l’entreprise.
8. Changer de posture
Premièrement vous pouvez adopter une posture d’anticipation. Il faut pouvoir anticiper les évolutions que cette crise apporte sur la relation au travail, aux modes d’organisations et à la flexibilité. Ensuite, cette crise permet de se tourner vers plus d’ouverture d’esprit. Cette pandémie est l’occasion de faire tomber les préjugés et les habitudes. Ce qui va probablement changer c’est la notion de contrôle et de permission. “Permettre au lieu de contrôler, exiger, enjoindre, imposer, ordonner, prescrire. Permettre de réfléchir collectivement au problème, d’imaginer des solutions en collectif, d’évaluer chaque scénario, de proposer des pistes d’amélioration, encourager à prendre ces initiatives qui apportent une valeur ajoutée aux personnes mais aussi à l’entreprise.”
9. Sortir du courtermisme
Selon Furk, il faut sortir de la logique à court terme car “la rentabilité de court terme n’obéit pas à la même logique que la demande sociale d’un pays. L’une est individualiste et réduite là où l’autre est collective et pluridisciplinaire”.
10. Sortir du cadre
Pandémie oblige, tout le monde a été arrêté ou fortement ralenti. Aujourd’hui, à l’heure de la reprise, il peut être utile de garder en tête ce pas de côté. Cela permet de se donner un autre angle de vue, une autre approche de la réalité. Aussi, sortir de sa zone de confort permet d’élever le potentiel créatif. Nous allons vers l’inconnu, mais il faut l’accepter et faire de son mieux pour recommencer de la meilleure manière possible. C’est l’occasion de se “réinventer, se tourner vers le dialogue, les échanges, l’information partagée, de l’accompagnement bienveillant”.
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