Colruyt cède l’enseigne Dreambaby à Supra Bazar
La chaîne de supermarchés Colruyt annonce céder son enseigne d’articles pour bébés Dreambaby à Supra Bazar, présentée comme une “entreprise familiale belge”. Les magasins resteront clos mardi, afin de permettre au personnel d’encaisser l’annonce de la vente.
Les détails financiers de la cession de l’ensemble des actions de Dreambaby n’ont pas été dévoilés. La transaction reste soumise à l’approbation de l’Autorité belge de la concurrence. Colruyt espère finaliser l’opération d’ici l’été. Supra Bazar n’est présente qu’en Flandre, totalisant cinq magasins. On y trouve “de la décoration d’intérieur, (des) jouets, des articles de bricolage, de jardin et pour animaux”, présente Colruyt. Depuis la fin 2023, l’entreprise est également propriétaire de Kabine, qui compte deux enseignes à la Côte. Dreambaby compte, elle, 27 magasins, répartis dans tout le pays, qui emploient 256 personnes. Lors de l’exercice 2022-2023, l’enseigne a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 60 millions d’euros, avec 32 magasins, signale Colruyt dans son communiqué. L’an dernier, le groupe avait déjà procédé à une restructuration de ses chaînes Dreamland et Dreambaby, entraînant la perte d’une centaine d’emplois.
“Rien ne change”
“Colruyt Group est convaincu que Dreambaby, sous l’égide de Supra Bazar, aura un avenir sain et durable et sera en mesure de mettre pleinement en œuvre sa nouvelle stratégie en tant que magasin spécialisé en articles pour bébés par excellence en Belgique, mettant l’accent sur les jeunes familles”, commente le groupe dans un communiqué. La direction actuelle de Dreambaby reste en place, tout comme les magasins et les employés, assure Colruyt. Les listes de naissance se poursuivent également. “Rien ne change”, résume le groupe. Le résultat de Dreambaby restera intégré aux résultats annuels de l’exercice 2023/24 de Colruyt en tant que “résultat des actions non poursuivies”. Le groupe estime le résultat de cette branche à une perte maximale de 20 millions d’euros, “comprenant la perte opérationnelle et un certain nombre d’effets uniques tels que des pertes de valeurs et l’impact attendu de cette transaction”. Une partie “des effets uniques” de l’opération a déjà été comptabilisée dans les résultats du premier semestre de l’exercice, précise le groupe.
Dans un communiqué, le syndicat libéral flamand ACLVB regrette cette vente et se dit inquiet. “Supra Bazar est un petit acteur belge, certainement par rapport au géant Colruyt Group”, souligne le syndicaliste Wilson Wellens. “Nous ne sommes pas sûrs de ce que cela signifiera pour le personnel et l’avenir de Dreambaby à long terme”, ajoute-t-il.
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