C’est quoi le manager idéal pour la génération Z?
Avec l’arrivée la génération Z dans le monde du travail, les attentes des jeunes travailleurs à l’égard des managers semblent être claires et définies. De quoi changer la donne dans les entreprises ?
Décrocher le travail de ses rêves, c’est bien. Encore faut-il que les conditions et le manager qui l’accompagnant soient également de rêve, sinon cela peut vite tourner au fiasco. Le plus bel exemple pour illustrer cela, étant Eden Hazard au Real Madrid. Rêve d’une vie mais avec des conditions et l’entraineur font que…
Avec cet objectif en tête et dans le cadre de sa nouvelle enquête européenne, Page Personnel, spécialisée dans le recrutement, a interrogé 5.000 candidats issus de la génération Z (née entre 1996 et 2012) sur leurs attentes du milieu du travail tant au niveau du job en lui-même que des conditions entourant celui-ci.
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Il ressort de cette étude que la première attente d’un jeune de la génération Z envers son manager est de découvrir en lui une espèce de mentor. En effet pour près de la moitié des interrogés (47,8%) la qualité recherchée est l’accompagnement, et ce afin qu’il puisse atteindre son potentiel maximum et mettre à profit ses compétences. Une attitude respectueuse envers les membres de l’équipe (46,8%) tout en sachant incarner un certain leadership à travers les valeurs prônées par l’employeur (45,8%), complètent le podium du manager idéal aux yeux de la génération Z. Inutile de dire que le manager doit aussi posséder de très bonnes aptitudes à communiquer avec son équipe, une qualité qui coulait de source pour 43,9% des répondants.
“Les nouveaux candidats entrant sur le marché de l’emploi changent la donne en matière d’attentes envers les managers, et donc le management, explique Olivier Dufour, Managing Director de Page Personnel. Nous notons que cette nouvelle génération souhaite constamment apprendre. Et ce, rapidement. Lorsqu’ils intègrent une entreprise, les jeunes considèrent que celle-ci possède un plan de développement et des trainings, assurés non seulement en début de carrière, mais aussi tout au long de leur carrière. Ils veulent également se reconnaitre dans les valeurs de la société. D’où l’importance d’un manager qui porte et représente ces valeurs.”
D’abord et avant tout la reconnaissance
Et puis il faut savoir que cette génération a soif de reconnaissance. Cette reconnaissance de leurs capacités et de leur travail peut prendre bien des formes mais elle doit absolument être là si le manager ne veut pas que sa nouvelle recrue le quitte rapidement. “Cette génération a l’habitude de pouvoir s’exprimer et de partager son point de vue librement, souligne Olivier Dufour. Ils veulent donc continuer à avoir cette possibilité sur le lieu de travail.” La génération Z est une génération qui a besoin d’être écoutée pour se sentir valorisée. A leurs yeux, il est donc indispensable de tenir compte de ses opinions et suggestions liées à l’environnement de travail mais leur mise en oeuvre compte pour beaucoup aussi.
Pour 58,2% des candidats, cette reconnaissance se traduit par une extension des responsabilités, qui elles-mêmes se traduisent par des promotions. Sur un même pied d’égalité (58,2%) viennent les récompenses financières, primes, incitations et augmentation de salaire qui permettent aux employés de se sentir revalorisés au quotidien.
Ce qu’un manager ne doit jamais faire…
“La génération Z redéfinit les règles : l’ouverture d’esprit et au monde qui nous entoure, ainsi que la considération pour chacun, sont désormais un must, explique Olivier Dufour. Cette génération maîtrise le monde qui l’entoure et ses technologies. Ayant un accès continu à l’information, elle est beaucoup plus exposée à différents points de vue. Dès lors, les jeunes veulent voir cette pluralité d’opinion et cette flexibilité d’esprit chez leur manager.”
Ainsi, selon l’étude de Page Personnel, trois attitudes sont à bannir car elles horripilent les jeunes de la génération Z. 42,9% des interrogé(e)s ne se voit pas travailler avec un manager qui se montre insensible au changement ou qui adopte un comportement conservateur. Ensuite pour 37,7% des interrogés, le manager qui ne définit pas clairement les objectifs à atteindre et qui manque de compétences organisationnelles, est un manager à fuir. Finalement, pour 37,1% il est totalement inacceptable que leur manager se montre critique avec un membre de l’équipe en “public”.
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