Bpost : Labille demande si “on veut rendre la mariée très belle avant de la vendre”

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Le ministre belge des Entreprises publiques, Jean-Pascal Labille (PS), s’est montré vendredi plus que sceptique face au screening annoncé de quelque 3.500 postes de travail à bpost. Il se demande si “on veut rendre la mariée très belle avant de la vendre et de la privatiser”.

D’après les journaux ‘La Libre Belgique’ et ‘La Dernière Heure’, un tel “screening” est en passe de démarrer au siège central de l’entreprise publique. Cette large évaluation ne concerne pas les facteurs mais les cadres et le personnel affecté à une mission de “support”. Les syndicats craignent qu’il débouche sur un millier de licenciements. La direction a précisé n’avoir aucun objectif pré-établi.

Réagissant depuis New York, où il participe à l’assemblée générale de l’ONU en tant que ministre de la Coopération, M. Labille a fait part de sa perplexité. “J’ai appris par la presse l’existence de ce plan”, a-t-il dit à l’agence BELGA. Selon lui, le risque de licenciements est réel, car “on ne fait pas de tels screenings pour le plaisir”. “Est-ce qu’on ne va pas trop loin dans la réduction des effectifs”, s’est interrogé le ministre, qui pointe l’impact sur le service rendu et sur les conditions de travail.

M. Labille se demande aussi si la direction de l’entreprise cherche à “rendre la mariée très belle” avant une possible vente de participations publiques. Certaines rumeurs ont prêté aux négociateurs de la coalition suédoise la volonté de céder les titres de l’Etat dans bpost et Belgacom. S’il n’est pas informé des intentions en la matière, M. Labille juge que le screening décidé par bpost “peut arranger la doctrine de ceux qui négocient aujourd’hui”. Le ministre rencontrera mercredi les organisations syndicales et jeudi l’administrateur-délégué Koen Van Gerven pour évoquer la situation.

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