Bénéfice en hausse pour Brussels Airlines


La compagnie basée en Belgique confirme son retour à la rentabilité. Ses ventes étaient stable en 2024, mais 2025 devrait être une année de croissance.
Brussels Airlines a confirmé sa bonne santé. La compagnie a annoncé pour 2024 un bénéfice en hausse, de 53 à 59 millions d’euros (EBIT, avant impôt et intérêts), malgré un chiffre d’affaires stagnant à 1,544 milliard d’euros. Le rapport annuel du groupe Lufthansa parle d’une « marge record » pour Brussels Airlines. La compagnie a transporté 8,4 millions de passagers en 2024 (+1%).
C’est la deuxième année que la filiale du groupe Lufthansa annonce un résultat positif depuis le covid. Elle semble tenir le cap, malgré des turbulences. « Nous avons au une première moitié de 2024 difficile, avec des grèves et des soucis de maintenance » dit Dorothea von Boxberg, CEO de Brussels Airlines. « La deuxième moitié de l’année a été nettement meilleure. »
Le long courrier plus important que jamais
Pour 2025, elle espère faire mieux, car la compagnie dispose d’une flotte un peu plus importante, en particulier dans les longs courriers, où elle a ajouté un Airbus 330, pour mieux couvrir l’Afrique. « L’activité long courrier est plus importante qu’avant le covid » précise Dorothea von Boxberg. Elle représente la moitié de la fréquentation des avions (en passagers/km) et des revenus.

Brussels Airlines espère aussi mieux profiter de l’été qui vient. Depuis le covid, le voyageur d’affaires n’est plus revenu au niveau d’avant la pandémie, en revanche la demande pour les voyages de loisir est forte, mais elle est plus saisonnière, ce qui exige de disposer d’avions supplémentaires lors des pointes. Pour l’été 2025, Brussels Airlines disposera de 4 avions Airbus 220 loués à Air Baltic pour proposer une capacité plus grande qu’à l’été 2024, où il était impossible de trouver des avions en location.
Une hausse de bénéfice due à des reventes d’avions
L’un des objectifs de Brussels est de parvenir à la rentabilité de 8% d’EBIT sur les ventes, l’horizon assigné par le groupe Lufthansa à ses filiales. En 2024, Brussels Airlines est parvenue à mi-chemin, à 3,8% de marge EBIT. « Nous espérons y arriver en 2026 ou 2027 » estime Nina Öwerdieck, chief financial officer de la compagnie.
Pour être de bon compte, il faut noter que Brussels Airlines dépasse légèrement la marge EBIT moyenne de toutes les compagnies aériennes du groupe Lufthansa (3,5%).
Il faut toutefois noter que la légère hausse du bénéfice de Brussels Airlines est due surtout, selon la rapport annuel du groupe Lufthansa, « à la vente et au lease-back de trois avions Airbus 320 Néo ».
Brussels Airlines fait nettement mieux que la compagnie allemande Lufthansa, qui était en perte en 2024, et se restructure. Mais n’a pas battu le champion du groupe, Swiss, qui dégage une marge à l’EBIT de 12,4 %, grâce à une grande activité en longs courriers.
L’Eurostar à Zaventem, un projet insistant
La compagnie aimerait bien que des trains à grande vitesse desservent l’aéroport de Zaventem, pour réduire les liaisons aériennes de courte distance. « Nous y travaillons beaucoup » dit Dorothea von Boxberg. L’aéroport est bien relié aux villes belges en train, mais pas avec Paris ou Amsterdam, « dont les aéroports sont très bien reliés par train depuis la Belgique » relève la CEO. Elle donne en exemple l’aéroport de Francfort, qui est très bien relié au réseau de trains rapides de la DB, les ICE, y compris en provenance de Bruxelles.
Un train régulier Paris-Brussels Airport permettrait éventuellement de remplacer les vols Paris-Bruxelles, qui amènent les passagers sur les vols vers l’Afrique. Le mieux serait qu’Eurostar relie l’aéroport depuis Paris et Amsterdam, ce que le transporteur ne fait pas jusqu’ici. Cela relève de la décision d’Eurostar, compagnie contrôlée par la SNCF, dont la SNCB est un actionnaire minoritaire (à 18%).
»Nous avons des discussions avec Eurostar » dit Dorothea von Boxberg. Une liaison avait été mise en place voici une vingtaine d’années, avec le Thalys (devenu Eurostar). Elle a été arrêtée notamment en raison de la difficulté à transporter les grands volumes de bagages des vols vers l’Afrique. « Cela peut se régler en donnant la possibilité de déposer les bagages à Paris la veille du départ » dit Dorothea von Boxberg. Ils seraient alors transportés par camion sur Zaventem.
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Brussels Airlines
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Siège social:
Brussel
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Secteur:
Luchtvaarttransport
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Toegevoegde waarde:
301039384