ArcelorMittal nationalisé comme Dexia ?

Les syndicats d’ArcelorMittal ont officiellement demandé à Elio Di Rupo de mettre 1 milliard d’euros sur la table afin de nationaliser la sidérurgie wallonne. La Belgique a bien débloqué 4 milliards pour Dexia en un week-end…
Le front commun syndical d’ArcelorMittal a demandé jeudi matin au formateur, Elio Di Rupo, de nationaliser la sidérurgie liégeoise. Les syndicats demandent à l’Etat d’investir 1 milliard d’euros pour remettre tous les outils en état et placer des gens compétents à leur tête, a expliqué Egidio Di Panfilo, secrétaire général du Setca Liège, à Belga.
La demande a été faite officiellement jeudi matin au formateur par Anne Demelenne, secrétaire générale de la FGTB, et son homologue wallon, Thierry Bodson.
« Une telle opération a été réalisée à la FN Herstal par la Région voici plusieurs années, a détaillé argumenté Egidio Di Panfilo. Nous n’aurions sans doute pas formulé la même demande il y a quelques semaines mais l’Etat a débloqué plus de 4 milliards pour Dexia en un week-end. Pourquoi pas 1 milliard pour la sidérurgie liégeoise ? La demande est en tout cas entre les mains d’Elio Di Rupo. »
Les syndicats vont ainsi plus loin que le PTB, qui réclamait mercredi soir « le même entrain », pour « sauver des dizaines de milliers d’emplois dans notre région », que celui mis à « décider en moins de 24 heures de débloquer 4 milliards d’euros pour sauver une banque qui avait spéculé avec l’argent des communes »…
ArcelorMittal : les syndicats refusent la délocalisation du conseil d’entreprise à Bruxelles
Après avoir patienté plus de deux heures, les syndicats représentant le personnel d’ArcelorMittal ont eu un contact avec la direction de l’entreprise jeudi en fin de matinée. Celle-ci propose de délocaliser la réunion mais le front commun refuse de quitter la région liégeoise.
« Ils veulent tenir le conseil d’entreprise extraordinaire au Groupement de la sidérurgie à Bruxelles, à 14 h, a précisé David Camerini (CSC) à l’agence Belga. Il n’en est pas question. Cela doit se passer au Centre acier de Flémalle, ou à tout le moins dans la région liégeoise ! »
La direction d’ArcelorMittal avait programmé un conseil d’entreprise extraordinaire pour évoquer le lancement d’une procédure Renault jeudi à 9 h, à Flémalle. Elle a annulé la réunion, estimant que les conditions de sécurité n’étaient pas remplies vu la présence de plusieurs centaines de travailleurs sur le site.
Trends.be, avec Belga