30-08-2023, 09:44Mise à jour le: 30-08-2023, 09:50
Chez Amazon, le télétravail n’a plus la cote. Les employés sont rappelés en présentiel, sous peine de devoir remettre leur démission s’ils ne se plient pas aux nouvelles règles érigées par le CEO Andy Jassy.
Après l’avoir massivement implémenté dans ses équipes pour maintenir son activité à flot en période de Covid, le géant de l’e-commerce Amazon est désormais farouchement opposé au télétravail. Le PDG d’Amazon, Andy Jassy, a demandé à ses employés d’adhérer à son plan de retour au bureau ou d’envisager un emploi ailleurs, rapporte CNN. Aux États-Unis, la politique d’Amazon en la matière exige que les employés soient présents au bureau au moins trois jours par semaine.
Aux employés qui ne seraient pas d’accord avec ces nouvelles règles, le CEO fait comprendre qu’ils peuvent chercher du travail ailleurs et que leur avenir au sein d’Amazon est hypothéqué. Il met en garde ses employés récalcitrants : il faut rentrer dans le rang, ou quitter la firme. Les employés sont tout simplement invités à remettre leur démission. Au début du mois, Amazon a envoyé à certains employés un courriel indiquant que l’entreprise savait qu’ils ne se présentaient pas au bureau aussi souvent que nécessaire.
Cela fait des mois qu’une véritable guerre se mène en interne entre la direction, qui désire que tous les employés reviennent au bureau au moins trois jours par semaine, et certains salariés qui s’opposent à cette décision. En mai dernier, plus d’un millier d’employés d’Amazon ont fait grève pour protester contre la politique de retour au bureau.
Au cours des dernières semaines, certaines personnes ayant publié des messages sur des sites tels que Reddit et Blind ont discuté des droits légaux des employés qui affirment avoir été embauchés 12 mois plus tôt en tant qu’employés « remote » (à distance). Leur question est de savoir s’ils peuvent être contraints de travailler dans un bureau.
Selon les remarques qu’Amazon a partagées avec CNN, Andy Jassy a argumenté que la politique de retour au bureau était davantage le résultat d’un jugement basé sur une évaluation de divers facteurs, y compris les résultats commerciaux. Il a ajouté qu’Amazon disposait de peu de données pour étayer une politique de travail à distance indéfinie et qu’elle avait dû, par le passé, prendre des décisions fondées sur des données limitées. L’entreprise a déclaré qu’Amazon avait toujours insisté sur le fait que son approche du travail à distance évoluerait en fonction des conditions de la pandémie.
En mai dernier, Amazon a licencié plus de 9000 salariés en raison de la crise économique qui touche actuellement le secteur de la tech. Amazon fait partie d’une longue liste d’entreprises américaines qui ont décidé, cette année, que l’âge d’or du télétravail était terminé. Twitter, Google ou encore Meta font, notamment, partie de cette liste. Même Zoom, la référence de la visioconférence, exige de ses employés de revenir travailler dans ses bureaux.
