Air France: « Nous perdons 20 millions d’euros par jour »

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La situation d’Air France « devient extrêmement délicate », a estimé vendredi soir un porte-parole de la compagnie aérienne française après le nouveau refus de ses pilotes de se remettre au travail après 12 jours de grève.

« Nous perdons 20 millions d’euros par jour. La situation de l’entreprise devient extrêmement délicate », a déclaré Eric Schramm, également directeur général des opérations aériennes, soulignant qu’il n’y avait pas lieu de nommer un médiateur après « des dizaines d’heures de négociations ».

Le porte-parole a souligné la surprise de la direction de voir les représentants des pilotes quitter la salle des négociations vendredi alors que « la discussion se passait bien ». « Nous n’étions pas loin de trouver une solution », a-t-il également estimé.

Un peu plus tôt dans la soirée, la compagnie française avait annoncé dans un communiqué avoir proposé aux syndicats de pilotes un plan de « sortie de crise » sur la base inchangée de son projet Transavia France, la filiale low cost hexagonale d’Air France, mais avec l’abandon définitif de Transavia Europe.

Estimant que les propositions faites par la direction d’Air France ne répondaient pas aux préoccupations de la profession, le SNPL (principal syndicat de pilotes) d’Air France a alors conditionné l’arrêt de la grève, entamée le 15 septembre, à la désignation d’un médiateur.

Selon le syndicat, le PDG du groupe Air France-KLM, Alexandre de Juniac, « a démontré son incapacité à mener un dialogue social respectueux ».

Les services du Premier ministre français ont de leur côté rejeté l’idée de nommer un médiateur pour régler le conflit social, jugeant qu’une solution de sortie du conflit était déjà « sur la table ».

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