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8 mars: l’égalité devrait être la norme
En cette Journée internationale des femmes, plusieurs actions et mobilisations seront menées, au nombre desquelles, en Belgique, une première grève nationale des femmes.
A l’appel duCollecti.e.f 8 maars, des milliers de femmes n’iront pas travailler, n’emmèneront pas leurs enfants à leurs activités ou ne prendront pas part aux tâches ménagères. Le but étant de montrer la place essentielle qu’elles occupent dans la société. Il est vrai que pour épingler notre contribution au développement de la société en tant que femmes, deux positionnements s’offrent à nous : soit débrayer, nous écarter du système, soit – au contraire – être présentes et déployer nos actions au sein même de ce système. Les collaboratrices de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) choisissent résolument la deuxième option ! Et voici pourquoi.
Ce 8 mars devrait être une journée comme les autres. Certaines défendent la légitimité de la grève des femmes au vu des discriminations dont elles font encore l’objet de par le monde – et donc aussi dans notre pays. Violence, sexisme, harcèlement et inégalités demeurent une triste réalité qu’il nous faut à tout prix continuer à combattre.
Nous considérons cependant qu’il n’y a pas de meilleur moyen d’agir sur notre société que d’y prendre pleinement part. Et travailler en fait partie. Le recours à la grève n’est pas approprié. Outre que cette démarche prend le problème à l’envers, elle n’apporte aucune solution à long terme. De plus, d’un point de vue pratique et économique, le recours à la grève lésera les entreprises belges et les citoyens (en particulier les usagers des services publics). N’y a-t-il pas des moyens plus créatifs, plus constructifs de faire prendre conscience de l’importance des femmes dans la société ?
Être actrices du changement
Exercer un travail rémunéré et reconnu est essentiel pour améliorer la position des femmes dans la société. Source d’épanouissement personnel, de confiance en soi et d’indépendance morale et financière, il s’agit aussi d’une fenêtre ouverte sur les autres et sur les préoccupations économiques et sociétales.
‘Un travail vous met en contact avec des collègues – une équipe est toujours un miroir intéressant pour soi-même. Travailler confère une place dans la société et une indépendance financière. Cela a à son tour une influence positive sur les possibilités de développement dans la sphère personnelle.’ Sofie Brutsaert
En investissant la sphère professionnelle, les femmes ont ouvert une nouvelle dimension et fait émerger des questions liées à l’équilibre vie privée-vie professionnelle, à l’égalité entre hommes et femmes au travail ou encore à la flexibilité. Pourquoi une femme, à partir du moment où elle travaille autant qu’un homme, devrait-elle être celle que ces questions concernent le plus?
‘Ce que les femmes imposent dans le cadre professionnel, c’est une évolution des mentalités, et c’est inestimable.’ Nathalie Ragheno
L’égalité devrait être la norme
Les ingrédients d’une vie professionnelle réussie concernent tous les travailleurs et tous les employeurs, hommes et femmes.
L’équilibre vie privée-vie professionnelle, par exemple, relève de la liberté de choix individuelle. Personne ne peut imposer à une femme d’utiliser les systèmes mis en place par les entreprises (de congés ou d’adaptation du temps de travail, par exemple) plus qu’un homme. Ce changement de mentalité doit être réalisé à tous les niveaux de notre société : l’un et l’autre doivent pouvoir prendre un congé parental, obtenir une promotion ou encore travailler à temps partiel, sans subir aucune influence.
La flexibilité au travail est un ingrédient important dans la vie professionnelle. Le travail à distance, l’indépendance dans l’organisation ou encore l’autonomie dans la gestion des tâches…, il est nécessaire de pouvoir communiquer entre travailleurs et employeurs et de trouver des solutions sur mesure.
La reconnaissance de son travail, l’apprentissage tout au long de la vie comme source de développement personnel, un salaire en lien avec la productivité et les compétences et des relations constructives avec l’employeur sont autant d’autres éléments essentiels.
‘J’encourage toutes les femmes et tous les hommes à sortir de leur zone de confort, à ne pas avoir peur, à se sentir légitimes dans leurs fonctions et à suivre leurs ambitions. Reconnaître et considérer ses employés sur le même pied, qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes, permettra d’appuyer la lutte contre les inégalités. Les entreprises doivent accomplir un rôle facilitateur. Nous devons donner les bons exemples aux hommes et aux femmes qui nous entourent.’ Monica De Jonghe
Les collaboratrices de la FEB
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