2012 sera une année difficile pour l’industrie technologique

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Malgré un mini-boom en début d’année, il faut s’attendre à une année 2012 difficile pour le secteur de l’industrie technologique.

Malgré une reprise de la croissance des entreprises technologiques durant le 1er semestre 2011 (+14%) et une hausse des exportations outre-mer (+45%), il faut s’attendre à une année 2012 difficile pour le secteur, ont indiqué jeudi les responsables de la Fédération des entreprises technologiques (Agoria), lors d’une conférence de presse.

Après les pertes engrangées lors de la crise économique de 2008-2009, la situation s’est améliorée mais ce n’est pas encore l’heure de crier victoire, ont résumé Frank Vandermarliere et Paul Soete, respectivement Chief Economist et CEO d’Agoria. En effet, ils craignent tous deux une période d’incertitudes après un “mini-boom” début 2011.

Ainsi, selon un récent sondage effectué par Agoria auprès de ses membres, il ressort que deux tiers des entreprises technologiques prévoient une baisse de leur activité au 4e trimestre. Après une croissance de 14% au 1er semestre et la création de 2.200 emplois (+0,8%) durant cette même période, l’impact de la crise de confiance dans la zone euro n’augure rien de bon pour la fin 2011 et l’année suivante, d’après cette étude.

La reprise économique de l’année dernière s’est toutefois traduite par une amélioration de la rentabilité des entreprises, même si 27% d’entre elles enregistrent encore des pertes, contre 34% durant la crise, précise Agoria.

Quant au taux d’imposition moyen, il est passé de 14,2% à 16,5%. La déduction des intérêts notionnels – un système actuellement mis en péril dans les discussions en vue de la formation d’un gouvernement – représente 25% des déductions fiscales et fait baisser le taux d’imposition de 5,8%, a expliqué Frank Vandermarliere, ajoutant que la mesure était actuellement utilisée par 75% des PME du secteur.

S’adressant indirectement au futur gouvernement, Agoria prévient qu’assainir les finances publiques en augmentant l’impôt des sociétés portera préjudice à l’emploi. La fédération rappelle en outre que le handicap salarial par heure de production de la Belgique par rapport à ses pays voisins (Allemagne, France, Pays-Bas) est toujours de 19%.

Trends.be

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