Comment investir durablement à tous points de vue?
Loin des effets de mode, CBC s’engage pour un monde plus durable depuis plus de 30 ans. Ce qui se reflète dans ses produits d’investissement, mais aussi dans l’organisation de la banque comme nous l’expliquent Laurence Masure et Jacques Beckers.
Q&A avec Laurence Masure (Coordinatrice Durablilité) et Jacques Beckers (Directeur du Centre de Banque Privée de l’Est)
Qu’est-ce que signifie le développement durable pour CBC ?
Laurence Masure : “En tant que banque, nous avons une approche de double matérialité. D’une part, le monde extérieur nous influence et nous sensibilisons donc nos clients à l’importance d’investir de façon responsable et facilitons le financement d’investissements verts, notamment en offrant un taux réduit sur ces crédits. D’autre part, nous sommes également attentifs à notre impact propre. Nous avons ainsi un objectif de réduction de nos émissions propres de CO2 de 80% d’ici 2030 par rapport à 2015. Pour ce faire, nous avons amélioré l’isolation de nos bâtiments, remplacé les chaudières au mazout par des pompes à chaleur, opté pour de l’énergie 100% verte… Nous encourageons aussi les solutions de mobilité durable pour nos collègues, que cela soit le covoiturage, le vélo ou les voitures électriques qui représentent la moitié de nos commandes de voitures de société en 2022. Nous avons aussi substantiellement réduit notre consommation de papier. En résumé, nous oeuvrons à réduire notre impact propre et incitons nos clients à adopter des pratiques plus responsables.”
Nous avons ainsi un objectif de réduction de nos émissions propres de CO2 de 80% d’ici 2030 par rapport à 2015.
Laurence Masure
On entend beaucoup parler d’investissements responsables, n’est-ce pas un effet d’aubaine ?
Laurence Masure : “Chez CBC, la durabilité est une priorité de longue date. KBC Group a ainsi lancé son premier fonds responsable en 1992. Depuis, cette préoccupation a pris de l’ampleur à tous les niveaux au sein de la banque : quand il existe une solution durable en termes d’investissements, nous la privilégions systématiquement. Globalement, 70 % du volume total des actifs nouvellement investis par nos clients est constitué de produits responsables (selon les critères retenus par KBC Asset Management) !
En outre, nous avons développé des formations internes couvrant tous les aspects de la transition environnementale : impact du changement climatique, réglementation, produits verts (crédits verts, assurance pour les véhicules électriques et les vélos, investissements responsables). Nous sensibilisons également nos clients-entrepreneurs à la nécessité d’intégrer une transition durable de leurs activités (via un diagnostic stratégique afin de mettre en évidence les risques et opportunités, promotion d’audits énergétique, solutions de mobilité verte ).”
Comment réagissent vos clients à la mise en avant des investissements responsables ?
Jacques Beckers : “L’accueil est très favorable. Pour les clients, investir de façon responsable est le prolongement d’autres gestes du quotidien comme trier ses déchets, limiter les trajets en voiture, etc. De nombreux clients évoquent même spontanément leur souhait d’investir de manière socialement responsable. Aujourd’hui, la prise de conscience est devenue bien réelle. Quand j’ai commencé à travailler dans la banque, en 2006, l’attrait pour ce type d’investissement ne mobilisait que quelques convaincus de la première heure.”
Investir de façon durable affecte-t-il le rendement financier ?
Jacques Beckers : “Affirmer que les investissements responsables engendrent toujours une perte de rentabilité est erroné. Toutefois, les études à ce sujet sont assez contradictoires et il est difficile d’établir une tendance claire. En 2021, les investissements responsables ont globalement affiché de meilleures performances … à l’inverse du premier semestre 2022. Aujourd’hui, la gestion responsable génère des rendements au moins équivalents tout en vous permettant d’avoir un impact plus positif sur la planète. Vous contribuez à financer les entreprises engagées dans la transition durable, qui pèsera de plus en plus sur les acteurs à la traîne. L’investisseur à la recherche de sens dans ses placements trouvera son bonheur dans les investissements responsables.”
Concrètement, qu’est-ce qui différencie un investissement responsable ?
Jacques Beckers : “A l’inverse des fonds ordinaires, les fonds ISR (Investissements Socialement Responsables) sont systématiquement filtrés sur base d’un screening négatif excluant des entreprises et des pays (sur base de critères stricts liés au non-respect des droits de l’homme, à l’armement, aux combustibles fossiles, …). En outre, certains fonds responsables se voient appliquer un second filtre basé des critères positifs. Ce filtre permet de sélectionner les entreprises à la pointe de la transition. Dans cette sélection plus fine, on retrouve 3 grandes familles de fonds :
* les fonds thématiques (sur l’eau, les énergies renouvelables, etc.)
* les fonds “best-in-class” (guidés par la politique environnementale, sociale et de gouvernance des sociétés et pays),
* les fonds d’impact, qui sont à la recherche de l’incidence positive apportée à la société ou à l’environnement par des entreprises (exemple : entreprise de recyclage).”
Aujourd’hui, la gestion responsable génère des rendements au moins équivalents tout en vous permettant d’avoir un impact plus positif sur la planète.
Jacques Beckers
Les scandales d’écoblanchiment défraient régulièrement la chronique. Comment être sûr d’investir de façon réellement responsable ?
Jacques Beckers : “A cet égard, nous ne pouvons que nous féliciter du renforcement de l’arsenal législatif européen débouchant, notamment, sur la Directive européenne dite ” Taxonomie ” qui est un véritable référentiel de classement des activités économiques en fonction de leur durabilité. Une autre Directive Européenne vise quant à elle à renforcer la transparence en matière d’informations en matière de durabilité ce qui devrait contribuer à éliminer le risque d’écoblanchiment. Une tendance positive est imprimée par le législateur européen au travers de cet arsenal règlementaire qui se déploiera progressivement au cours des prochains mois. En ce qui concerne KBC Asset Management, l’émetteur de fonds au sein du Groupe KBC, elle applique des critères de durabilité stricts dans la sélection des sous-jacents des fonds d’investissement.”
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