TVA sur l’énergie, prolongation du tarif social…: ce qui se trouve sur la table du Codeco énergie

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Un comité de concertation se penche à 15h sur la facture d’énergie. Plusieurs mesures sont sur la table comme la prolongation du tarif social et de la TVA sur l’énergie à 6%.

Les différents gouvernements du pays se retrouvent ce mercredi à 15h pour un comité de concertation consacré à la flambée des prix de l’énergie. Une conférence de presse devrait suivre le Codeco “énergie”. La réunion a été convoquée par le Premier ministre, Alexander De Croo. L’objectif de la réunion est de voir comment les différentes entités peuvent travailler ensemble pour faire face à ce qui se présente comme l’un des défis majeurs des prochains mois voire des prochaines années. Le chef du gouvernement fédéral ne s’en est pas caché: il a prédit des hivers difficiles pour les 5 à 10 années à venir.

L’annonce de grandes mesures n’est pas attendue. Diverses mesures ont déjà été prises par le gouvernement fédéral pour soulager les ménages d’une partie du poids des factures. De source gouvernementale, l’on indiquait que sans mesure européenne, il était “illusoire” de penser qu’il serait possible de compenser complètement la hausse vertigineuse des prix. “S’il y avait une solution miracle, on l’aurait déjà décidée depuis longtemps”, martelait-on.

Le Premier ministre et la ministre de l’Energie, Tinne Van der Straeten, ont lancé une offensive de communication en direction de l’UE. L’un et l’autre plaident pour des prix plafonnés et un découplement des prix du gaz et de l’électricité. Les prix record atteint par les premiers poussent à la hausse les seconds.

Taxation des surprofits

L’attente de solutions venant du monde politique demeure forte. Certains partis d’opposition ont donné de la voix, le monde associatif se fait également entendre. Quant aux fédérations d’employeurs, elles tirent aussi la sonnette d’alarme. Dans la majorité, socialistes et écologistes ont plaidé pour une extension du tarif social à une partie de la classe moyenne qui, sans soutien, pourrait basculer dans la pauvreté. La mesure pourrait être financée par le produit de la taxation des surprofits des entreprises d’énergie. Celle-ci est sur la table mais sa mise en oeuvre se heurte à de gros problèmes pratiques et politiques.

Le MR propose, lui, une “contribution temporaire de crise” de la part les producteurs d’énergie, à défaut de taxer les surprofits. “D’un point de vue économique, un surprofit n’existe pas”, a expliqué Georges-Louis Bouchez, président du MR à nos confrères du Tijd et de L’Echo. Par contre, “puisque les producteurs privés ne peuvent plus aujourd’hui garantir la sécurité d’approvisionnement, en raison des prix inabordables, l’État doit être en mesure d’assurer cette garantie en prélevant une contribution temporaire de crise”, poursuit-il. “Il ne s’agit donc pas d’une taxe sur les bénéfices excédentaires, mais d’une contribution visant à garantir l’approvisionnement.”

Aide des banques?

Les banques pourraient également être mises à contribution. Les familles pourraient bénéficier d’une pause temporaire dans le remboursement de leurs prêts immobiliers. Les entreprises auraient également la possibilité de reporter leurs cotisations. Toutefois, aucune de ces mesures n’est encore vraiment prête à être décidée.

Mardi, la ministre flamande de l’Energie, Zuhal Demir (N-VA), s’est attirée une pluie de critiques en expliquant qu’elle irait à la réunion par politesse mais qu’elle n’en voyait pas l’utilité, chaque gouvernement pouvant agir dans le cadre de ses compétences.

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