Alexander De Croo: “Les cinq à dix prochains hivers seront difficiles”

Alexander De Croo en visite à Zeebruges, ce lundi 22 août. © Belga
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le Premier ministre met en garde face à l’impact de l’augmentation du prix de l’énergie. Le MR veut davantage de nucléaire. Le sujet en tête de l’agenda politique. Le patronat flamand se dit très inquiet.

Les prix de l’énergie ne cessent de s’envoler. A ce rythme, la facture moyenne d’un ménage pour s’élever à plus de 6500 euros, selon les prix au début de ce mois, voire… 8500 euros en 2023, selon les dernières prévisions. Un fameux défi pour les entreprises, aussi.

Le Premier ministre, Alexander De Croo, a mis en garde, ce lundi, lors d’une rentrée effectuée en visitant l’International Car Operators (ICO) à Zeebruges: “Les cinq à dix prochains hivers seront difficiles”.

“Dans toute l’Europe, l’évolution de la situation est très difficile, a souligné Alexander De Croo. Dans un certain nombre de secteurs économiques, il est très difficile de faire face à cette hausse des prix de l’énergie. Nous suivons cela de près, mais il faut être transparent: les prochains mois seront difficiles, les prochains hivers seront difficiles. Il faut partir de cela. Hope for the best, prepare for the worst. Si cela se termine finalement mieux, autant être préparé.”

Pour Alexander De Croo, la Belgique peut faire face à la crise “si nous nous soutenons mutuellement dans ces temps difficiles. On peut le faire, avec la confiance en soi et la force de décision qui sont nécessaires”.

Hans Maertens, administrateur délégué du Voka, le eprésentant du patronat flamand, a lui aussi souligné que des “nuages sombres” s’accumulaient au-dessus de l’économie flamande.

Le prix moyen à débourser lundi pour l’électricité qui sera livrée mardi a atteint 603,38 euros par MWh. Ce chiffre pulvérise le tout nouveau record de 561,94 euros établi dimanche. Le précédent record avait été établi le 17 août à 541 euros. Les prix explosifs du gaz naturel, la défaillance de plusieurs centrales nucléaires françaises et le faible niveau des eaux font grimper le prix de l’électricité.

Alexander De Croo met ainsi le sujet en tête de cette rentrée politique, qui sera par ailleurs compliquée en raison de la situation budgétaire de la Belgique et des divergences de vue au sein de sa coalition.

Les critiques sont nombreuses au sujet du manque de réactivité du gouvernement De Croo, au-delà du tarif social, de la baisse de TVA et de chèques dont le montant s’avère largement insuffisant au vu de la hausse actuelle. Sans oublier que les entreprises ont largement été oubliées jusqu’ici.

“Si on sait déjà que les cinq à dix prochains hivers seront difficiles, il est urgent de garder plus que deux réacteurs nucléaires!, réagit Georges-Louis Bouchez, président du MR Renforcer sa dépendance au gaz relève d’un aveuglement coupable. Le MR remettra le point à l’agenda.”

“C’est pour ça que nous n’avons : -ni accord ferme avec Engie pour prolonger les 2 réacteurs – ni la 1ère pierre d’une nouvelle centrale au gaz – ni de réforme fiscale, ironise François De Smet, président de DéFi. Par contre on peut faire quelques chèques“.

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