Plus de mille solutions technologiques pour faire face au défi climatique

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Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Explorateur, entrepreneur, oracle des temps modernes, Bertrand Piccard soutient près de 1.400 technologies innovantes pour le climat. Son mot d’ordre: concilier écologie et économie, que l’on oppose trop souvent. Il s’est longuement confié à “Trends-Tendances”. “Les jeunes qui manifestent pour le climat devraient crier ‘solutions! ‘, pas ‘problèmes! ‘”, plaide-t-il.

On l’a connu faisant le tour du monde avec Solar Impulse, ce grand oiseau à propulsion solaire. On le voit désormais entrepreneur, auteur, conférencier… Bertrand Piccard souhaite promouvoir une “troisième voie” qui concilie écologie et économie. Il prône la bonne parole dans le monde entier et l’exprime dans un nouveau livre, Réaliste, paru fin décembre (*). Ce désir se concrétise également sur le site de sa Fondation Solar Impulse, avec quelque 1.400 solutions technologiques concrètes recensées et labelisées. Bertrand Piccard s’en explique longuement pour Trends- Tendances.

Je refuse les idéologies. Si je vois une entreprise polluante qui fait des efforts pour polluer moins, je vais la soutenir.

TRENDS-TENDANCES. Dans votre dernier livre, vous prônez la nécessité de réconcilier économie et écologie. Avez-vous l’impression que l’on évoque trop souvent la question climatique sous l’angle de la peur ou d’une forme d’impuissance?

BERTRAND PICCARD. Il y a deux aspects qui ne me plaisent pas. D’abord, on parle beaucoup trop peu des solutions par rapport aux problèmes. Même les jeunes descendent dans la rue en criant “problèmes, problèmes!” alors qu’ils devraient crier “solutions, solutions!”. C’est cela qui réunirait tout le monde. L’autre chose qui me gêne beaucoup, et c’est pour cela que j’ai appelé mon livre Réaliste, c’est que les gens réagissent trop en fonction de leurs idéologies, au lieu de chercher un résultat, quelle que soit l’idéologie. Moi, quand je veux être réaliste, je prends ce que je pense être bon dans l’écologie, l’activisme, l’économie, la politique, l’industrie, la finance… Et je cherche le point commun, l’intersection entre tous ces domaines, pour arriver de la manière la plus efficace au résultat voulu.

Il s’agit en somme de ne pas opposer les uns aux autres, les “mauvaises entreprises” face aux “bons citoyens”, les “mauvais conservateurs” face aux “bons écologistes” ?

Exactement. Il y a du bon partout, du mauvais partout. Ce qu’il faut, c’est fédérer tout ce qu’il y a de positif. Avec mon livre, je veux changer le narratif de l’écologie. Je veux y mettre de l’enthousiasme, trouver une manière de rassembler, une façon de montrer aux gens comment agir avec les solutions qui existent et que l’on peut utiliser aujourd’hui. Je précise bien “aujourd’hui” parce que les écologistes reprochent souvent aux solutions de ne pas encore être prêtes, de se résumer à des promesses. Ils disent – à raison! – que l’on ne peut pas continuer notre comportement actuel, aberrant, en se disant qu’il y aura des solutions plus tard pour le compenser. Cela, c’est du solutionnisme technophile et cela ne marche pas, ce n’est qu’un alibi pour continuer à détruire la planète. Il est essentiel de promouvoir uniquement ce qui est écologique et rentable à l’heure où nous parlons.

A la Fondation Solar Impulse, nous avons été chercher tout ce que l’on pouvait trouver dans le monde comme systèmes, produits, matériaux, appareils, sources d’énergie, etc., protégeant l’environnement, disponibles aujourd’hui, économiquement rentables pour celui qui produit ET pour celui qui utilise. Contrairement à ce que l’on imaginait, nous en avons près de 1.400 et cela ne s’arrête pas. Il y a là un puits de solutions extraordinaires. Notre objectif, désormais, consiste à convaincre tout le monde de les utiliser. Pour cela, on a besoin des écologistes pour pousser le mouvement, des industriels pour fournir les solutions, du monde politique pour créer un cadre légal afin de les favoriser.

A mes yeux, la croissance qualitative, c’est la formule qui permet d’éviter à la fois la décroissance et la folie actuelle qui détruit la planète.

Vous parlez d’une croissance qualitative…

C’est très important, ces notions de croissance et de décroissance. Il faut évidemment faire décroître le gaspillage, la démesure, la pollution, etc. Mais il ne faut pas faire décroître l’économie parce que nous en avons besoin pour payer les salaires, la sécurité sociale, l’éducation, les pensions, la sécurité. A mes yeux, la croissance qualitative, c’est la formule qui permet d’éviter à la fois la décroissance et la folie actuelle qui détruit la planète, de manière à créer des emplois en remplaçant ce qui pollue par ce qui protège l’environnement. C’est un marché colossal pour l’industrie parce qu’il faut remplacer toutes nos infrastructures et nos sources d’énergie.

Plus de mille solutions technologiques pour faire face au défi climatique
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C’est une nouvelle révolution industrielle!

Tout à fait d’accord. Et cela sert à la fois les intérêts des écologistes, des industriels et des citoyens.

Dans vos initiatives, vous n’hésitez pas à mettre en valeur les entreprises, ce que le mouvement écologique réchigne souvent à faire…

Je refuse les idéologies. Si je vois une entreprise polluante qui fait des efforts pour polluer moins, je vais la soutenir. Par contre, une entreprise polluante qui ne fait aucun effort, il est clair que je vais la critiquer. Il y a beaucoup d’efforts qui sont faits aujourd’hui dans certaines entreprises pétrolières – je dis bien certaines… – pour sortir peu à peu du pétrole et s’orienter vers les énergies renouvelables. Des avancées extraordinaires sont réalisés par des cimentiers, à l’image d’Holcim qui est sur le point de commercialiser un ciment qui absorbe du CO2 plutôt que d’en émettre. Il faut encourager ces démarches autant qu’on le peut.

Vous soutenez des acteurs vertueux, une marque automobile par exemple?

Mais oui! Pourquoi pas? Hyundai mise à fond depuis des années sur l’hydrogène et le tout électrique. Il faut encourager ça. Le patron de l’innovation de cette entreprise travaille depuis 20 ans sur les piles à combustible pour les véhicules à hydrogène. Et pendant les 15 premières années, on ne cessait de lui dire que cela ne marcherait jamais. Depuis cinq ans, c’est une réalité. Cela ne sert à rien d’attaquer l’industrie par principe et par idéologie.

Vous sentez-vous à la fois Elon Musk et Greta Thunberg?

Oui. Il faut avoir le même activisme que Greta Thunberg et la même capacité de changer le marché qu’Elon Musk.

Vous évoquiez, dans une carte blanche publiée en début d’année dans Le Soir, le risque, en 2022, d’une opposition frontale entre des opinions politiques polarisées, notamment lors des élections françaises. Qu’entendiez-vous par là?

En politique, les partis cherchent à faire un puzzle avec une seule pièce, la leur bien entendu. Mais si on veut qu’un pays fonctionne, il faut assembler les pièces de chaque parti. Le parti écologiste amène la pièce de la protection de l’environnement, le parti socialiste celle de la solidarité, le centre-droit celle de l’entrepreneuriat et de la responsabilité personnelle, la droite assumée celle de la sécurité: mais nous avons besoin des quatre! Le risque, c’est que le citoyen ne sache plus pour quel parti voter parce que chacun représente un quart de ce qu’il veut. Ecologie, solidarité, entrepreneuriat et sécurité doivent être abordés de manière transpartisane. A partir de là, chaque parti peut s’opposer aux autres sur la manière d’y arriver.

Partout, on peut consommer moins d'énergie en isolant des bâtiments, en mettant des pompes à chaleur ou ce que l'on appelle des smart grids, c'est-à-dire des gestions intelligentes de l'électricité.
Partout, on peut consommer moins d’énergie en isolant des bâtiments, en mettant des pompes à chaleur ou ce que l’on appelle des smart grids, c’est-à-dire des gestions intelligentes de l’électricité.”© GETTY IMAGES

On attend beaucoup de la politique. En matière de climat, on évoque souvent les conférences de type COP, ces grands rassemblements mondiaux où l’on fixe le cap. Sont-ils importants? Et l’ambition affichée est-elle insatisfaisante?

Une COP fonctionne sur base d’un consensus, à l’unanimité. Forcément, on s’aligne sur le moins ambitieux et il est normal que beaucoup de gens soient déçus. Mais grâce aux COP, plein de choses se passent: les activistes peuvent s’exprimer, les entreprises peuvent prendre des décisions pour améliorer leur efficience énergétique ou leur type de production, des groupes de pays décident d’avancer sans attendre l’unanimité contre la déforestation, le méthane ou le financement des énergies fossiles à l’étranger… Tout cela est positif. Et puis, grâce aux COP, vous avez des villes et des régions qui prennent des mesures pour aller plus vite, je pense notamment aux partenariats que nous avons avec la Wallonie, Bruxelles chez vous ou la région Grand Est ou l’Ile de France pour mettre en oeuvre des solutions.

Il faut avoir le même activisme que Greta Thunberg et la même capacité de changer le marché qu’Elon Musk.

Le Green Deal européen est-il un autre élément important? Des investissements massifs seront nécessaires: est-ce un levier fort?

Complètement. Je soutiens à fond le Green Deal européen, c’est d’ailleurs pour cela que j’ai accepté de devenir conseiller spécial pour la Commission européenne. J’aimerais précisément y apporter cette notion des solutions écologiques existant aujourd’hui, c’est dans cette direction que l’argent doit aller, surtout pas pour soutenir les vieilles industries du passé. L’économie doit absolument se diversifier et se reconvertir.

Les quelque 1.400 solutions recensées par la Fondation Solar Impulse constituent un vivier pour cela?

Exactement. Il faut comprendre que ces solutions sont souvent des techniques de bon sens. Réabsorber la chaleur perdue des cheminées d’usine et recycler cette chaleur, c’est du bon sens. Prendre tous les déchets non recyclables pour les transformer en pierres de construction ou transformer les déchets plastique en huile ou en solvant, c’est du bon sens. Il y a un nombre incalculable de possibilités de faire de l’économie circulaire.

Nous portons aussi des solutions dans le domaine des sources d’énergie. Des petits boîtiers qui captent les courants d’air dans les villes pour en faire de l’électricité, par exemple: ce n’est pas cher et c’est silencieux. Ou l’installation de petites hydroliennes dans les conduites d’eau ou dans les cours d’eau. Partout, on peut produire davantage d’énergie et, partout, on peut consommer moins d’énergie en isolant des bâtiments, en mettant des pompes à chaleur ou ce que l’on appelle des s mart grids, c’est-à-dire des gestions intelligentes de l’électricité. Schneider Electric a mis au point des systèmes de ce type et, chaque fois, on gagne 30%, 50% ou 70% d’énergie.

Le monde entier peut devenir plus efficient et ce que l’on gagnerait de la sorte permettrait de financer les gigantesques investissements nécessaires. Tout le monde a quelque chose à y gagner, jusqu’au locataire qui payera moins de charges d’électricité ou de chauffage dans son appartement.

Précisément: un choc énergétique, gazier en l’occurrence, fait exploser la facture énergétique. Que dites-vous aux gens, préoccupés par cet impact direct, lorsqu’ils disent que les solutions de la transition énergétique prennent trop de temps à advenir?

Cela fait plus de 20 ans que je le dis: le prix des énergies fossiles, en quantité limitée, est condamné à augmenter. Tandis que celui des énergies renouvelables, illimitées en quantité, ne peut que diminuer. L’augmentation actuelle du prix du gaz et de l’électricité, c’est totalement normal. Il y a des questions de spéculation, de production, de quantités, c’est inéluctable et ce l’est d’autant plus qu’on gaspille cette énergie avec des maisons mal isolées, des chauffages archaïques, des ampoules électriques trop consommatrices, une gestion aberrante de l’énergie…

Aujourd’hui déjà, nous pourrions économiser la moitié de l’énergie que l’on consomme et refaire baisser les prix à condition de faire un smart grid. Vous avez un exemple que j’aime beaucoup, en Belgique: EDF Luminus. Avec son système de gestion de distribution d’énergie, l’entreprise demande à certains clients, gros consommateurs, d’utiliser l’énergie au moment du pic de production, par exemple pour refroidir les chambres froides au maximum, en descendant jusqu’à -25°C. Quand il y a pic de consommation, au moment du retour du bureau par exemple, on demande à ces mêmes clients de ne plus en utiliser, laissant la température remonter lentement de -25°C à -18°C. Ce sont des choses que l’on doit faire à grande échelle, partout!

(*) Bertrand Piccard,
(*) Bertrand Piccard, “Réaliste. Soyons logiques autant qu’écologiques”, éditions Stock, 180 pages, 2021.

Une autre manière de faire concerne les voitures électriques. Quand la batterie est aux trois quart pleine en rentrant du travail, on peut décharger la batterie sur la maison au moment où tout le monde a besoin d’électricité, pour la recharger ensuite la nuit, au moment où la consommation est moindre. On peut gérer le réseau électrique de façon intelligente. Si l’on faisait ça, il n’y aurait pas de pic de prix sur le gaz ou l’électricité. Même chose si l’on isolait les maisons: il y a peu à faire, souvent il suffit d’isoler seulement le toit, ce qui représente déjà 30% de réduction. Avec les matériaux actuels, c’est remboursé en moins de cinq ans. C’est là qu’il faut mettre l’effort. Quand on voit des Etats qui subventionnent les gens pour utiliser de l’énergie: c’est aberrant, il faut utiliser cet argent pour le prêter afin d’isoler tous les bâtiments. Cette gestion systémique et globale de la production, de la distribution, de la consommation et de l’économie d’énergie permettra d’éviter ces explosions de prix.

Quand on voit des Etats qui subventionnent les gens pour utiliser de l’énergie: c’est aberrant, il faut utiliser cet argent pour le prêter afin d’isoler tous les bâtiments.

Cela ne demande-t-il pas une grande pédagogie à l’égard des citoyens et des consommateurs pour qu’ils deviennent des acteurs de la transition?

Il reste beaucoup à faire à cet égard. La plupart des appartements sont chauffés à 25°C parce que dans un immeuble, les gens partagent la facture et personne n’a intérêt à chauffer moins, dès lors que l’on paie la consommation des voisins. Si l’on met un compteur individuel, 20 à 30% d’économies se feront de façon spontanée parce que l’on sait que c’est son propre argent que l’on dépense. On va, dès lors, chauffer son appartement à 20°C: c’est beaucoup plus sain, cela ne fait pas de choc thermique, cela provoque moins de maladies. Une fois que l’on sait tout ça, on peut très bien absorber un pic des prix de l’énergie sans que cela ne nous touche de façon trop violente.

Vous êtes un explorateur et un entrepreneur: quel est votre moteur personnel?

Les explorateurs – et moi, je le suis profondément – aiment découvrir de nouvelles manière de faire, de nouvelles manières de penser. Ce qui les anime, c’est qu’ils ne sont jamais satisfaits de ce qu’ils voient, de ce qu’ils ont, de ce qu’ils font, ils veulent toujours faire plus et mieux. Quand je vois le monde actuel avec autant d’aberrations, autant de pollution, autant de bêtises, autant de gaspillages, je ne peux pas être satisfait. Cela me fait réagir, chercher des solutions pour faire bouger ce statu quo qui nous mène dans le mur, pour le transformer en quelque chose d’utile, de fonctionnel, d’efficace et de prometteur.

Vous avez arpenté le monde, est-ce une source d’émotion ou une source d’action?

Quand j’ai survolé, avec Solar Impulse, un pétrolier sur l’Atlantique avec une longue trace huileuse, je me suis dit qu’il fallait absolument agir. Ce n’est pas possible de continuer dans ce monde du passé qui brûle un million de tonnes de pétrole par heure, qui dérègle le climat, qui détruit la biodiversité, qui creuse les inégalités, qui gère si mal l’énergie… Cela me révolte! En fait, je pense que mon moteur, c’est la révolte.

Mais vous transformez cette révolte en une entreprise…

Oui, oui, cette révolte me fait agir. Beaucoup de jeunes sont à la fois révoltés par ce qui se passe dans le monde, mais aussi déprimés parce qu’ils ne voient pas comment changer les choses. Ma révolte est active, elle veut faire bouger les lignes et changer les mentalités. Pour y arriver, je m’appuie autant sur l’écologie que sur l’économie. L’écologie est la force motrice qui doit nous faire avancer et l’économie doit donner les moyens de nous faire avancer.

Vous avez une forme de sagesse, spirituelle?

J’essaye. Un des buts de la vie, c’est d’acquérir plus de sagesse, plus de bonté, plus de respect. C’est le chemin plus spirituel qui m’anime aussi, c’est une évidence.

Dans tout ce que vous exprimez, on sent une grande recherche d’équilibre. D’où cela vient-il?

C’est probablement quelque chose que j’ai appris en étudiant le taoïsme. Cette très ancienne religion chinoise met en évidence la dualité du monde entre tous les extrêmes, tous les contraires, avec le but de les concilier pour retrouver l’unicité. Le moine taoïste y retrouve une sagesse quasi divine en lui-même ; moi, j’essaye d’utiliser la même philosophie dans la société pour réconcilier économie et écologie, ce qu’il y a de bon à gauche et à droite, et démontrer que ces opposés peuvent se retrouver dans une politique qui répond davantage aux besoins des citoyens.

Avez-vous l’impression que votre voix porte suffisamment?

Suffisamment, non, parce que l’on voudrait toujours que ce soit davantage le cas. Mais elle porte parce qu’elle est fédératrice, qu’elle n’est pas trop clivante. Je peux parler à tous les partis politiques. Les extrémistes m’apprécient moins que ceux qui cherchent le consensus, c’est vrai, mais pour ma part, j’écoute tout le monde. Les partis d’extrême droite, par exemple, prônent beaucoup l’indépendance énergétique et soutiennent le nucléaire pour la garantir. Hé bien, oui! Mais en complément du nucléaire, vous avez d’autres énergies comme l’éolien ou le solaire qui le garantissent aussi. Je ne suis pas là pour attaquer les gens, je suis là pour répondre à leurs préoccupations. Aux écologistes les plus activistes qui veulent la décroissance, je réponds qu’il faut décroître la pollution ou la démesure, le gaspillage, mais si on décroît l’économie elle-même, on n’aura plus les moyens d’être solidaires.

66 solutions belges labellisées

Addibond est un polymère utilisé pour le collage de l'aluminium afin de fabriquer des voitures plus légères.
Addibond est un polymère utilisé pour le collage de l’aluminium afin de fabriquer des voitures plus légères.© PG

Bertrand Piccard ne s’en cache pas: il apprécie beaucoup la Belgique et salue ouvertement les initiatives prises par la Wallonie et Bruxelles pour développer des objectifs climatiques plus ambitieux que ceux décrétés au niveau européen. Sur le site de sa Fondation Solar Impulse, parmi les près de 1.400 solutions technologiques pour le climat, on en recense pour l’instant 66 qui proviennent de Belgique. La dernière venue, qui date de janvier 2022, émane de Solvay. “Addibond est un polymère utilisé pour le collage de l’aluminium afin de fabriquer des carrosseries/châssis légers de voitures particulières, en remplacement de l’acier, précise la fondation. Il permet le développement de voitures à forte teneur en aluminium, 20% plus légères que les voitures à forte teneur en acier, un levier clé pour réduire les émissions de CO2 du transport routier.”

Mais avant cela, on trouve aussi bien des solutions agrivoltaïques pour utiliser les terrains agricoles afin de produire de l’énergie photovoltaïques (Ether energy) ; un outil de reporting et de prévision des consommations énergétiques multi-sites et multi-sources, basé sur l’intelligence artificielle (baptisé JooL) ; une solution technologique hybride pour le traitement des eaux usées industrielles contenant des micropolluants (Air Liquide) ou encore la possibilité de révolutionner l’industrie de la mode en upcyclant et en réutilisant les fibres textiles (NOOSA).

Un moteur de recherche permet de les trouver facilement. Bertrand Piccard insiste: toutes sont déjà prêtes pour une exploitation industrielle à grande échelle.

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