Climat: des leaders pour le monde de demain

AGC group, leader européen du verre plat, est l'une des entreprises qui participent à l'opération HECO2 pour Hydrogène, Electricité et CO2. © belga image
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

AGC, Carmeuse, John Cockerill, Proximus, des universités… Autour du pôle de compétitivité Greenwin, tout un écosystème invente les solutions pour décarboner l’économie. “Des explorateurs des temps modernes”, salue sa directrice, Véronique Graff.

La vidéo a été présentée en novembre 2021, à l’occasion de la COP26 à Glasgow. Trois responsables d’entreprises majeures de Wallonie expliquent durant 25 minutes les recettes auxquelles ils travaillent pour décarboner leur industrie. “Nous aurons un besoin massif d’électricité et d’hydrogène ou de solution pour capturer le CO2”, soulignent à tour de rôle Marc Van Den Nest, vice-président Technology & Innovation d’AGC, Jean Jouet, CTO de John Cockerill, et Jean-Yves Tilquin, R&D director de Carmeuse, soit trois gros producteurs de verre, de métallurgie ou de chaux. “Voilà pourquoi nous avons décidé de conjuguer nos efforts pour trouver des solutions innovantes.”

Nom de l’opération: HECO2 pour Hydrogène, Electricité et CO2. “Ce sont trois vrais leaders, sourit Véronique Graff, directrice générale de Greenwin, le pôle de compétitivité wallon, accélérateur d’innovation en chimie verte, matériaux de construction durable et technologies environnementales. C’est extrêmement important de pouvoir compter sur de tels hommes, par-delà les entreprises. Un changement majeur s’est opéré dans la façon dont les industriels prennent en main les nouvelles technologies face au défi climatique. Cela change la donne.”

“Un écosystème de plus en plus large”

Autour d’AGC, John Cokerill et Carmeuse, des universités (UCLouvain et ULB) apportent leur savoir-faire, ainsi que d’autres acteurs qui mènent des recherches sur des stratégies pour apporter des idées nouvelles, à l’image de la transformation du grisou des mines en énergie. “C’est tout un écosystème qui se construit à partir d’eux, poursuit Véronique Graff. Ensemble, nous partons à la découverte d’un monde, comme les premiers explorateurs avaient pu le faire. Vous partez, vous ne savez pas où vous arriverez, mais au bout, il y a une terre. Ce sont des visionnaires.” La directrice générale souligne combien cela “demande du courage de la part de tous les acteurs”. Pour les entreprises, il s’agit de faire un pari d’envergure qui, s’il est rendu plus facile par le changement d’attitude du monde de la finance, n’en reste pas moins périlleux. Pour les universités, le cap dépasse celui, traditionnel, des études à publier et de la rentabilité à garantir dans une enveloppe fermée.

Cet horizon de l’exploration des nouveaux possibles doit en outre affronter tous les scepticismes, y compris ceux des partisans de la décroissance qui regardent d’un oeil agacé ces acteurs économiques communiquer. “C’est vital de mettre en avant les innovations concrètes qui se développent sur le terrain, insiste Véronique Graff. A cet égard, l’oeuvre de Bertrand Piccard est un exemple. Il met en évidence le travail concret des acteurs au niveau international: c’est très utile pour nous.” Preuve que cela n’est pas mineur: Greenwin compte aujourd’hui plus de 223 acteurs qui emploient quelque 85.000 personnes. Fin janvier, Proximus a rejoint ce réseau. “A partir de la chimie, de la construction ou des technologies vertes, nous devenons un pôle multisectoriel, souligne Véronique Graff. Proximus a également besoin de ces réponses.” Pour mener une mutation sans précédent. “Une mutation? Vous voulez parler d’une révolution”, conclut-elle.

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