Carte blanche

Plaidoyer pour un accès au financement plus équitable pour les femmes entrepreneures

Pour que les femmes puissent se lancer avec les mêmes chances que les hommes dans l’aventure entrepreneuriale, il faut trouver des solutions aux barrières qu’elles rencontrent.

Une barrière importante est le manque d’accès au financement. Par le biais de cette carte blanche, nous appelons nos dirigeants et le secteur bancaire dans son ensemble à engager des solutions concrètes pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin et réduire les inégalités au niveau de l’accès au financement.

L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ: LES ENJEUX

La part des femmes indépendantes reste largement minoritaire en Belgique. Alors que les femmes représentent la moitié de la population active, seuls 34% des entrepreneurs sont des femmes.

Même si l’évolution positive de ce pourcentage sur les dernières années est réjouissante, les défis sont encore trop nombreux et freinent de nombreuses femmes à lancer leur entreprise. Les enjeux sont grands ! L’accès au financement pour les entrepreneures et donc à l’entrepreneuriat permettrait à de nombreuses femmes d’améliorer leur situation financière, de s’émanciper et de participer à la société.

Car, aujourd’hui en Belgique, les femmes sont plus durement touchées par la pauvreté et ont un taux d’emploi inférieur à celui des hommes.

L’entrepreneuriat peut former une alternative à l’emploi salarié, constitue un levier à l’intégration économique et sociale, et contribue à une société plus juste et plus inclusive.

LES FEMMES : PAS ÉGALES AUX HOMMES FACE À LEUR BANQUE

Aussi bien pour les hommes que pour les femmes, un frein important à la création d’entreprise est le manque d’accès au financement. Cependant, selon plusieurs sources, les femmes ne sont pas égales aux hommes face à leur banquier.ère. On constate sur le terrain un refus au crédit bancaire plus important aux femmes par rapport aux hommes tandis que les montants demandés et octroyés sont globalement moins élevés pour les femmes. Des constats révoltants, surtout quand les chiffres démontrent que les femmes gèrent leur entreprise de façon moins risquée que les hommes, font moins souvent faillite et remboursent mieux leurs crédits !

Il est clair que la microfinance, et microStart en particulier, peut jouer un rôle important pour financer les projets d’entreprise des femmes qui font face à un refus bancaire. microStart se donne pour mission de lever les freins à la création d’entreprise par des femmes et de les accompagner dans le développement de leurs activités. Cela suppose une solution de financement adaptée et un accompagnement personnalisé permettant d’adresser les besoins des femmes entrepreneurs et de dévoiler le plein potentiel de l’entrepreneuriat féminin.

Cela suppose aussi que les solutions offertes par microStart trouvent leur place et soient reconnues dans l’écosystème du financement des entrepreneurs : une meilleure collaboration entre les organisations, associations et les institutions bancaires aiderait à sensibiliser et informer le plus grand nombre de femmes porteuses de projet et déjà indépendantes des alternatives au financement bancaire, pour ainsi leur donner les chances de réaliser et développer leur projet.

Mais pour améliorer l’accès au financement, il faut aussi changer les mentalités, en profondeur et au niveau sociétal. Trop souvent, quand on parle d’entrepreneuriat, on se représente des hommes en costume à la tête de start-ups ou de grandes entreprises florissantes.

Des mentalités qui influencent les banquiers.ères qui évaluent les dossiers, mais aussi les femmes elles-mêmes. Dur de se projeter cheffe d’entreprise dans ce monde masculin ! Un manque de modèles inspirants auxquels s’identifier font en sorte que les femmes elles-mêmes ne se sentent pas légitimes ou capables de créer et de gérer une entreprise, et ont donc moins d’assurance face à leur banquier.ère. Cela doit changer !

“Lorsque les femmes entrepreneurs présentent un plan financier réaliste, sachez que leur modestie leur fait honneur. Derrière cette évaluation réaliste de leur activité, il n’y a pas de manque d’ambition ou de talent commercial, mais beaucoup de réflexion qui favorise grandement la réussite du projet !” – Lien Warmenbol, coordinatrice de #SheDIDIT

UNE CAMPAGNE POUR CHANGER LES MENTALITÉS

Avec l’organisation de sa campagne annuelle, la Women Entrepreneurship Campaign, microStart veut briser les stéréotypes, encourager le leadership féminin, et mettre en avant des exemples de réussites inspirants. Du 18 au 22 octobre prochain, microStart et ses partenaires donnent rendez-vous à toutes celles qui ont le projet, la conviction ou l’envie de devenir entrepreneures. Découvrez le programme des événements gratuits de la semaine sur www.microstart.be.

La campagne est aussi une occasion de défendre les intérêts des femmes entrepreneures et porteuses de projet et d’interpeller les dirigeants du pays.

C’est animé par la volonté d’améliorer la situation des femmes starters et entrepreneures que microStart invite les dirigeants du pays et le secteur bancaire à agir pour l’entrepreneuriat féminin et à oeuvrer à améliorer l’accès au financement qui, aujourd’hui, empêche trop de femmes qui souhaitent lancer leur entreprise à le faire. Il y a eu certes des avancées positives, mais elles restent timides et il est primordial d’aller plus loin.

Cosignataires : microStart et les 1800 cheffes d’entreprises fiancées depuis 10 ans, Womenpreneur initiative, #shedidit, Markant vzw, Réseau Diane, Femmes fières asbl, Les Audacieuses by F.A.R, WoWo Community, LEAD Belgium

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