Nouvelles perquisitions au Parlement européen, ébranlé par une affaire de corruption

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Une perquisition de plus a eu lieu, lundi, dans l’enquête du parquet fédéral belge au sujet de parlementaires européens suspectés d’avoir été corrompus par des autorités qataries. La perquisition a eu lieu au Parlement européen et avait pour but de saisir certaines données informatiques, selon le parquet fédéral.

Six personnes ont été interpellées dans ce dossier depuis vendredi, dont quatre sont sous mandat d’arrêt, pour des délits présumés d’organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent. L’une de ces quatre personnes est la vice-présidente grecque du Parlement européen, Eva Kaili.

“Depuis vendredi, avec l’appui des services de sécurité du parlement européen, les moyens informatiques de dix collaborateurs parlementaires ont été gelés, afin d’éviter que des données nécessaires à l’enquête ne puissent disparaître”, a expliqué lundi soir le parquet fédéral. “La perquisition, ce jour, au parlement européen, avait donc pour objet de saisir ces données”.

Des perquisitions ont également eu lieu dimanche en Italie, avec l’appui d’Eurojust, l’Unité de coopération judiciaire de l’Union européenne. Au total, depuis le début des opérations, 20 perquisitions ont été menées, dont 19 dans des résidences et des bureaux et une au Parlement européen. Outre les interpellations et arrestations, d’importantes sommes d’argent ont été saisies.

“Des sommes de plusieurs centaines de milliers d’euros ont été saisies en trois différents lieux: une somme de 600.000 euros au domicile de l’un des suspects, plusieurs centaines de milliers d’euros dans une valise saisie dans une chambre d’un hôtel bruxellois et une somme de 150.000 euros environ dans un appartement appartenant à un député européen”, a détaillé le parquet fédéral.

Les quatre suspects qui sont sous mandat d’arrêt comparaîtront devant la chambre du conseil de Bruxelles mercredi.

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