Moratoire sur les faillites, saison 2
Pour les indépendants et les PME, le prolongement du moratoire sur les faillites est un soulagement… Les faillites sont suspendues jusqu’au 31 janvier prochain. C’est un remake de la mesure adoptée de la fin avril à la mi-juin, lors du premier confinement. Le rebond de la crise sanitaire contraint les autorités à arrêter de nouvelles mesures de soutien. Le moratoire sur les faillites, saison 2, en fait partie.
Pour les indépendants et les PME, c’est un soulagement. L’Union des classes moyennes réclamait cette mesure à cor et à cri. Rappelons que des pans entiers de l’économie sont à l’arrêt et que le pouvoir d’achat de nombreux citoyens est en berne, ce qui provoque un effondrement de la demande.
5.500 : le nombre de faillites enregistrées en Belgique depuis le début de l’année. Un chiffre en baisse de 30% par rapport à 2019, grâce à des mesures de soutien comme le moratoire.
Le gouvernement met donc une nouvelle fois les faillites en mode pause. C’est une bouffée d’oxygène pour les entreprises – mais pour une partie d’entre elles seulement puisque les fournisseurs des entreprises en difficulté n’ont, pendant la durée du moratoire, plus de levier à leur disposition pour obtenir le paiement de leurs factures. Le risque est que ces firmes créancières soient elles-mêmes plongées dans d’insoutenables difficultés de trésorerie.
Lire à ce sujet: Faillites: la deuxième vague approche
C’est la raison pour laquelle les praticiens et les tribunaux de l’entreprise conseillent aux sociétés d’utiliser, pour traverser cette mauvaise passe, tous les outils à leur disposition: médiateur d’entreprise, chambre des entreprises en difficulté, procédure de réorganisation judiciaire…, laquelle pourrait d’ailleurs subir prochainement un lifting qui la rendrait plus accessible aux petites structures.
Lire aussi: Covid: plus de 20.000 entreprises dans le rouge
Malheureusement, à la sortie du moratoire, le 31 janvier 2021 ou plus tard en cas de prolongation, les problèmes de liquidités n’auront pas disparu. La vague tant redoutée des faillites pourrait alors déferler plus violemment encore que prévu.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici