Malgré une croissance au ralenti, l’emploi ne connaît pas la crise

L'économiste Patrick Artus. © belgaimage

Le nombre de chômeurs a encore baissé au mois d’août tant en Wallonie (-4,7%) qu’en Flandre (-5%) et à Bruxelles (-2,4%). Le taux de chômage wallon passe donc à 13,7%.

Le taux de chômage wallon passe donc à 13,7%. A Bruxelles, il s’établit à 15,4% et la Flandre fait toujours largement la course en tête avec un taux de chômage qui retombe à 5,9%. Parallèlement, les entreprises sont toujours désespérément à la recherche de main-d’oeuvre. Selon les chiffres du Forem, le nombre d’offres d’emploi a augmenté de plus de 20% entre l’été 2021 et cet été.

Ces chiffres sont paradoxaux alors que la croissance ralentit et que beaucoup d’économistes prédisent même une récession pour la fin de l’année. L’explication? Elle est donnée par l’économiste Patrick Artus (photo), qui dirige la recherche auprès de la banque française Natixis, et qui pointe un marché de l’emploi encore secoué par la pandémie. “Depuis la sortie de la crise du covid, les entreprises n’ont pas recruté autant qu’elles le souhaitaient, note-t-il. Aux Etats-Unis, cela est dû en particulier au recul de l’offre de travail ; dans la zone euro, au recul de la durée du travail. Dans les deux cas, cela conduit à des difficultés d’embauche élevées depuis le début de 2021. Lorsque la croissance du PIB ralentit ou même s’arrête, les entreprises ont toujours des emplois vacants qu’elles doivent combler, résultat des difficultés d’embauche qu’elles ont rencontrées depuis la sortie de la crise du covid.”

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