Les employeurs synthétisent leurs propositions aux gouvernements
Les fédérations d’employeurs rencontraient lundi en fin d’après-midi le Premier ministre Alexander De Croo, les ministres-présidents régionaux ainsi que des ministres fédéraux pour évoquer leurs propositions destinées à faire face à la crise énergétique, qui touche de plein fouet les particuliers comme les entreprises.
Des propositions que les fédérations d’employeurs ont déjà eu l’occasion d’énumérer publiquement ces derniers temps telles que la réinstauration du chômage temporaire comme lors de la crise du Covid, des diminutions des charges patronales, d’éventuels subsides régionaux, l’amélioration de l’efficience énergétique…
Toutes sont conscientes que la réunion de ce lundi n’aboutira pas immédiatement sur des mesures, le travail sur les prix du gaz se jouant particulièrement au niveau européen. “L’important, c’est d’être écoutés, de pouvoir donner notre avis“, commentait à son arrivée l’administrateur délégué de l’Union wallonne des Entreprises, Olivier de Wasseige, regrettant néanmoins que le gouvernement réagissait “maintenant qu’il y a le feu“, alors que les fédérations alertent depuis des mois sur le problème des prix de l’énergie en Belgique.
Il aurait été préférable “d’avoir réagi plus tôt. Néanmoins, on est à la veille de l’hiver, la prise de conscience est là“, estimait quant à lui Chistophe Wambersie du Syndicat neutre pour Indépendants (SNI). Si du côté de l’UWE, on rappelait que l’indexation automatique des salaires en cette période de crise était “la double peine“, aucun représentant de fédération n’a trop souhaité s’avancer sur ce sujet sensible.
“Ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui“, a sobrement répliqué l’administrateur délégué de la Fédération des Entreprises de Belgique, Pieter Timmermans. Le Voka, par la voix de Frank Beckx, a tout de même lancé un message aux syndicats: “ce n’est pas le moment de demander des augmentations salariales supplémentaires: il n’y a pas de marge.“