Les inondations devraient accélérer l’activité wallonne

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Deux effets positifs ont été décelés par l’économiste de l’Institut wallon des stastiques (Iweps), Vincent Scourneau.

Quel a été l’impact des inondations en Wallonie? L’Institut wallon des statistiques (Iweps) a réalisé une estimation sur base d’un scénario qui prend en compte le montant du capital détruit, des personnes qui ne peuvent pas reprendre encore le travail et du rythme de la reconstruction et des réinvestissements nécessaires.

Les inondations ont détruit 3 milliards de “capital” (logements, machines, ponts, etc.): 1,6 milliard de logements (soit 0,8% de la valeur estimée du stock total de logements wallons), 650 millions d’infrastructures publiques (soit 1,2% de la valeur totale). Et pour les entreprises, pour lesquelles on manque d’informations, l’Iweps a supposé que la destruction serait du même ordre, soit 1% du capital, soit encore 1,2 milliard d’euros.

L’impact sur l’activité économique est, lui, plus difficile à calculer, car il y a du positif et du négatif. Côté négatif, ces machines cassées, ces personnes au chômage forcé pèsent sur l’activité. Un poids estimé à 0,5 point de PIB au second semestre de cette année, note Vincent Scourneau, économiste auprès de l’Iweps. “C’est surtout un effet à court terme qui s’atténuera au fil du temps”, dit-il.

3 milliards

En euros, estimation du montant de capital détruit par les inondations, selon l’Iweps.

Effets positifs

Mais il y a aussi deux effets positifs, ajoute l’économiste. Le premier, qui joue assez vite, agit sur les dépenses de consommation des ménages et de nettoyage des pouvoirs publics. L’Iweps estime notamment que les sinistrés dépenseront 800 millions en quatre trimestres pour se rééquiper.

L’autre effet positif sur le PIB touche l’investissement qui sera plus lent à redémarrer en raison de diverses contraintes: octrois de permis, retards dus au covid, aux pénuries de matériaux ou de main-d’oeuvre. La reconstruction de logements prendrait quatre ans. Celle des entreprises deux ans.

En moyenne annuelle, pour cette année 2021, les effets négatifs et positifs se compensent. En revanche, pour 2022, il y a un effet positif net de l’ordre 0,4 à 0,5 points de PIB, “ce qui n’est pas négligeable”, note Vincent Scourneau.

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