Le retour du nucléaire en France

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A Belfort, Emmanuel Macron a annoncé un plan énergétique très remarqué. Il prévoit la construction de potentiellement 14 réacteurs nucléaires mais aussi de 50 parcs éoliens offshore.

C’est une véritable volte-face par rapport à ses promesses de campagne en 2017 et une bonne partie de son mandat. A Belfort, sur le site de l’usine GE que vient de reprendre EDF, Emmanuel Macron a signé le grand retour de l’atome français. Afin de permettre à la France d’atteindre, comme prévu, la neutralité carbone à l’horizon 2050, le président français n’y est pas allé de main morte. D’une part, il a annoncé, selon un processus collaboratif entre EDF et l’Autorité de sûreté nucléaire, la prolongation d’un maximum de centrales nucléaires au-delà des 50 ans de vie. D’autre part, il a lancé un vaste programme de construction de nouveaux réacteurs de type EPR2. Six immédiatement et, potentiellement, huit supplémentaires par la suite. C’est un véritable défi quand on sait que le premier EPR, celui de Flamanville, miné par les retards, n’est toujours pas en service.

Pour autant, à l’horizon 2050, la part du nucléaire dans le mix énergétique français passera de 70 à 40%. Le cocktail qui le compose a, en effet, changé. Parallèlement à cette annonce atomique, Emmanuel Macron a aussi dévoilé une nouvelle feuille de route énergétique qui va de pair avec des investissements massifs dans le renouvelable. L’éolien terrestre, qui ne plaît guère aux riverains, voit ses objectifs 2030 (37 GW) reportés à 2050. Par contre, le solaire va être multiplié par 10 pour atteindre 100 GW en 2050. La capacité, en raison de procédures compliquées, n’atteint que péniblement les 12 GW aujourd’hui. Enfin, le président entend rattraper le gros retard en matière d’éolien offshore. La France n’a encore aucun parc en activité. D’ici à 2050, une cinquantaine de parcs en mer devront l’être pour une capacité de 40 GW.

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