Le professeur Delanote répond aux libéraux, qui critiquent sa note sur la réforme fiscale

Les partis libéraux MR et Open Vld, dans la majorité fédérale, ont exprimé leur désaccord avec la suggestion de réforme fiscale proposée par le groupe d’experts constitué autour du professeur de droit fiscal de l’UGent Mark Delanote. L’intéressé a réagi mercredi.

La note devrait inspirer le ministre des Finances Vincent Van Peteghem, qui envisage une vaste réforme fiscale. Le vice-Premier CD&V a promis de déposer son projet sur la table du gouvernement d’ici les vacances d’été fixées au 21 juillet. La réforme suggérée vise à réduire l’imposition sur le travail et compenser via une globalisation des revenus.

Le texte a été présenté mardi lors d’un symposium à Gand. Plusieurs partis de la majorité ont salué l’exercice. Les libéraux, par contre, ont rejeté la note. Pour le président du MR Georges-Louis Bouchez, celle-ci n’est “pas sérieuse” et ne peut pas constituer une base de négociations.

Coté néerlandophone, le président de l’Open Vld Egbert Lachaert a aussi critiqué le note. “Je ne pense pas que ce soit bon, y compris en termes de méthode.” L’accord de gouvernement protège contre les hausses d’impôts. L’approche des libéraux est une réduction d’impôts pour ceux qui travaillent. Ici, vous obtenez un catalogue des endroits où vous pouvez trouver de l’argent.” “Nous n’hésiterons pas à en discuter avec le ministre Van Peteghem”, a-t-il ajouté.

Au micro de Radio 1 (VRT), le professeur Delanote a peu goûté ces critiques, singulièrement celles de M. Bouchez. “Franchement, pour critiquer dans les cinq minutes le symposium, je ne comprends pas cela. Soit il n’a pas lu le rapport, soit il est de mauvaise volonté. Je vous laisse décider de ce qu’il en est”, a-t-il déclaré.

Mark Delanote pointe une énorme peur du changement. À ses yeux, son équipe a rendu une note dans la ligne de l’accord de gouvernement. “Je suppose que les politiques savent ce qu’ils ont convenu”, a-t-il déclaré. “N’est-il pas temps d’avoir une vision ? Devons-nous toujours abattre des propositions qui ne sont pas immédiatement réalisables ?”

L’attitude de M. Bouchez lui fait “un peu penser à celle du lobby des armes à feu aux États-Unis”. “Je ne comprends pas qu’on ne puisse pas au moins en parler. Apparemment, il est ‘de bon ton’ (en français dans le propos, NDLR) de mettre tout ce qui vient des experts de côté et de le démolir parce que ça ne rentre pas tout de suite dans son propre programme politique. Je comprends la tension politique, mais il faut quand même qu’il puisse y avoir une discussion de manière sereine et ne pas mélanger les débats.”

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