La course à la Maison-Blanche en 15 étapes clés (graphique)

Après les premières primaires dans l'Iowa le 1er février 2016: Donald Trump, Ted Cruz, Bernie Sanders et Hillary Clinton © Reuters

Avec la tenue des premiers caucus (dans l’Iowa le 1er février) et des primaires (dans le New Hampshire ce 9 février), l’élection présidentielle américaine est entrée dans sa phase concrète.

La course à la Maison-Blanche en 15 étapes clés (graphique)
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Cette fois, fini le spectacle. Les candidats se frottent maintenant aux suffrages des militants. L’écrémage va se produire. Le but de ces primaires et caucus, qui vont s’égrener Etat par Etat jusqu’en juin prochain, est en effet de faire émerger les personnalités les plus populaires au sein de chacun des partis. Celles qui en sortiront victorieuses s’expliqueront ensuite dans la confrontation finale. Le verdict tombera en novembre avec l’Election Day.

Par rapport aux présidentielles précédentes, ce scrutin 2016 a commencé de façon singulière. C’est comme si les outsiders avaient pris le pas sur les candidats de l’appareil des partis. Cette impression résulte surtout de l’émergence du magnat de l’immobilier Donald Trump dans la pré-campagne, côté républicain. Beaucoup au Grand Old Party pensaient qu’il ne tiendrait pas longtemps avec ses dérapages à répétition, et qu’un candidat plus consensuel finirait par lui faire mordre la poussière. A l’entame des primaires/caucus, le provocateur peroxydé caracolait toujours en tête de tous les sondages…

Côté démocrate, il y a aussi des surprises. Bernie Sanders, le sénateur du Vermont, qui se qualifie lui-même de socialist – ce qui équivaut à “gauchiste” dans l’Amérique profonde, a pris 12 points dans les sondages en trois mois. De quoi déstabiliser la candidate “officielle”, la très clivante Hillary Clinton.

Tout cela a fait que les discours dans les deux camps ont eu tendance – jusqu’ici – à se déporter vers les extrêmes. Peut-être cela correspond-il aux importants changements à l’oeuvre au sein de la société américaine ? La classe moyenne s’est mal remise de la crise de 2008 (même si le chômage est redescendu). L’insatisfaction salariale est grande. Les inégalités sont plus fortes que jamais. Les noirs sont excédés par les abus policiers. La méfiance est réelle face à l’establishment politique. La démographie est en voie de bouleversement avec la montée des minorités, surtout hispaniques. Les white anglo-saxon protestants (les fameux wasps) redoutent de voir le pays leur échapper… Bref, un bon terreau pour une campagne populiste et désenchantée.

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