Bureau fédéral du Plan: “Pratiquement pas de marge de négociation pour des hausses de salaires en 23-24”

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Avec l’inflation élevée et l’ajustement des salaires plus rapide en Belgique qu’à l’étranger, en raison de l’indexation automatique des salaires, “il n’y aura de facto pratiquement pas de marge de négociation pour des hausses de salaires bruts réels en 2023-2024”, estime le Bureau fédéral du Plan dans ses dernières perspectives économiques (2022-2027), présentées vendredi.

Les années 2023-2024 sont celles qui seront couvertes par un éventuel prochain accord inter-professionnel. Mais le peu de marge disponible pour des augmentations des salaires au-delà de l’indexation automatique risque de compliquer davantage encore les futures négociations entre les partenaires sociaux. Pour le Bureau du Plan, les salaires bruts horaires avant indexation n’augmenteraient que de 0,1% par an en moyenne au cours de la période 2023-2024. Ensuite, ils augmenteraient de 0,8% par an en moyenne au cours de la période 2025-2027.

Lors des dernières négociations salariales pour 2021-2022, la marge pour l’augmentation des salaires avait été établie à 0,4%, en plus de l’indexation, ce qui avait été jugé insuffisant par les syndicats, qui réclament une révision de la loi de 1996 qui encadre l’évolution des salaires du secteur privé en Belgique. Le front commun syndical manifestera d’ailleurs lundi à Bruxelles pour appuyer cette revendication.

Selon le Bureau du Plan, la croissance du coût salarial horaire nominal s’accélère, passant de 0,7% en 2021 à 5,2% en 2022, sous l’effet de l’indexation des salaires (respectivement 1,0% et 5,2%) et de l’augmentation des salaires bruts horaires avant indexation (respectivement 0,1% et 0,4%).

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