“Les producteurs de viande investissent dans des variantes végétales”
De la viande végétale plus vraie que nature, de la barbe à papa sans sucre, du yaourt à base de lait végétal d’épeautre ou de chanvre… le salon international de l’alimentation a rassemblé plus de 7000 exposants parmi lesquels 200 entreprises belges. L’occasion idéale pour la Fevia de promouvoir nos marques et montrer que celles-ci investissent dans la durabilité.
TRENDS-TENDANCES. Quel est le sentiment des entreprises belges après le Sial ?
NICHOLAS COURANT. De nombreuses entreprises étaient particulièrement heureuses qu’un autre salon alimentaire puisse enfin avoir lieu dans des conditions plus ou moins normales. Les clients du monde entier étaient à nouveau présents. Ces salons sont l’occasion idéale de rencontrer des clients et de leur faire goûter et acheter nos produits. Tout est donc question de contacts et de contrats. C’est l’occasion de mettre en valeur l’image de nos produits alimentaires et boissons belges. Avec notre marque promotionnelle “food.be – Small country. Great food”.
Est-ce que cela a été fructueux pour les Belges ?
Les exportations sont très importantes pour l’industrie alimentaire belge. Environ 30 milliards d’euros du chiffre d’affaires total de 61,4 milliards d’euros proviennent des exportations. Ces salons alimentaires internationaux sont le moment de conclure des contrats. Certains membres de Fevia nous ont dit que cela peut déterminer 10% ou plus de leur chiffre d’affaires annuel.
La tendance principale du salon était le végétal, les entreprises belges se retrouvent-elles là-dedans ?
Nos entreprises investissent beaucoup dans l’innovation, notamment dans l’alimentation végétale. Durant ce salon, vous avez pu le constater dans pratiquement toutes les catégories de produits où les entreprises alimentaires belges étaient présentes, du chocolat aux plats préparés. Il est frappant de constater que les entreprises qui produisent des aliments d’origine animale, par exemple les producteurs de viande ou de produits laitiers, investissent également dans des variantes végétales.
Selon une étude réalisée en amont du salon, les consommateurs veulent manger plus sain, plus sûr et plus durable mais la proportion de ceux qui ne sont pas prêts à mettre la main au porte-monnaie est en augmentation. Cela doit-il inquiéter les entreprises belges ?
L’une de nos enquêtes démontre qu’il existe trois types de consommateurs qui sont tous attentifs aux critères du prix et du goût lors de l’achat d’aliments et de boissons. Mais pour le groupe des “écologistes convaincus”, les aspects liés à la santé et à la durabilité revêtent également une importance croissante. Ce groupe représente déjà 40 % de la population actuelle : il existe donc un potentiel pour convaincre les consommateurs avec des produits qui misent sur davantage que le prix le plus bas. C’est important pour les entreprises alimentaires belges, car elles sont rarement les moins chères, mais elles peuvent faire la différence en termes de qualité, d’innovation et de durabilité. Le contexte actuel est très difficile en raison de la crise des coûts qui rend sans aucun doute les consommateurs encore plus attentifs aux prix.
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