Volvo, propriété du groupe chinois Geely, s’apprête à faire son entrée à la Bourse de Stockholm. Une décision attendue après l’abandon des projets de fusion entre les deux constructeurs.
Constructeur suédois de voitures électriques dont Volvo et Geely sont actionnaires, Polestar annonçait la semaine dernière sa fusion avec une SPAC (special purpose acquisition company) en vue d’une entrée en Bourse à New York. Désormais, c’est au tour de Volvo de sauter le pas. L’information a été révélée en exclusivité lundi matin par le Wall Street Journal. Volvo est en train de finir ses préparatifs en vue d’une imminente entrée à la Bourse de Stockholm.
Selon le journal américain, il est encore trop tôt pour connaître la hauteur des parts que Geely est prêt à lâcher mais les premières informations font état d’une valorisation du constructeur aux alentours des 25 milliards de dollars. Loin devant Renault mais à des années-lumière de Tesla ou de Volkswagen.
Cette décision est somme toute logique après l’annonce, au printemps, de l’abandon du projet de fusion entre Volvo et Geely, sa maison mère – signe que les Chinois avaient toute confiance dans le potentiel de développement de Volvo.
Cette IPO est aussi une formidable victoire pour Eric Li, le patron du groupe Geely. En 2010, il a acheté Volvo à Ford pour 1,8 milliard de dollars. A l’époque, le constructeur suédois continuait à vivre sur sa réputation de producteur de voitures sûres, sauf que celles-ci n’étaient guère sexy ni dans l’air du temps. Dix ans et 11 milliards de dollars d’investissements plus tard, Volvo est redevenue rentable, ses modèles plaisent et son programme d’électrification est l’un des plus avancés au monde.
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La marque est un gros succès en Chine et a même ouvert une usine aux Etats-Unis où elle est devenue une concurrente féroce des BMW, Audi et autre Mercedes.