Urbike a le vent en poupe à Bruxelles

Les trois fondateurs : Philippe Lovens, Delphine Lefebvre et Renaud Sarrazin.

Un an après son lancement officiel, la start-up bruxelloise de livraison de marchandises à vélo, Urbike, a transporté 170 tonnes de marchandises aux quatre coins de la ville. Ses coursiers – une vingtaine – ont parcouru 50.000 km pour les acheminer, ont indiqué mardi les co-fondateurs de cette société qui a déjà attiré la confiance de 260 citoyens coopérateurs.

Urbike a jusqu’à présent réussi à convaincre plusieurs grandes enseignes du modèle qu’elle propose pour le transport de colis, que ce soit sur des europalettes ou dans des conteneurs, dans les derniers kilomètres. Celles-ci ont pour nom: bpost, CSD, Decathlon, Delhaize, la librairie Filigranes ou encore Multipharma.

La société coopérative propose des services allant de la consultance, à la livraison de vélos et/ou de conteneurs adaptés à la demande du client, en passant par la livraison assurée par ses propres coursiers avec ses propres vélos-cargos. Bpost dispose ainsi actuellement de quatre remorques conteneurs livrées par Urbike, dans le cadre d’une expérience-pilote menée à Bruxelles.

L’opération est un succès, selon sa porte-parole, si bien que 13 nouveaux conteneurs adaptés à la demande vont bientôt entrer en service dans la société de services postaux. De manière générale, les vélos-cargos d’Urbike permettent de transporter jusqu’à 200 kilos de marchandises à l’aide de vélos électriques dont les batteries de trois kilos, remplaçables en cours de route, offrent une autonomie de quelque 50 km.

La crise liée à la pandémie de Covid-19 a initié de nouvelles habitudes de consommation par le biais de l’e-commerce et ouvert de nouvelles perspectives. Durant le confinement, Urbike a été sollicité pour livrer quelque 240.000 masques en 5 semaines.

Présent mardi à la conférence de presse bilan/perspectives d’Urbike, le ministre fédéral de la Mobilité François Bellot (MR) s’est montré convaincu du modèle commercial proposé et du développement technologique qui a permis de booster le projet. Il est à la base de l’arrêté royal entré en vigueur il y a une semaine pour autoriser l’utilisation de remorques à vélo d’une largeur de 120 cm (20 cm de plus que jusqu’alors) pour permettre de mener à bien les multiples expériences-pilotes en cours en la matière, en restant dans le cadre légal.

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