Une dizaine de magasins Intermarché Mestdagh toujours fermés

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Après une fin de semaine agitée avec une quarantaine de magasins Mestdagh/Intermarché fermés trois jours durant et l’entrepôt de Gosselies bloqué, la situation était un peu plus calme lundi, même si dix supermarchés étaient encore fermés. L’entrepôt est à nouveau accessible. “La plupart du personnel a pu travailler aujourd’hui et nous espérons un retour à la normale rapidement”, a commenté la direction.

Par leur mouvement de grève, les travailleurs souhaitaient obtenir des garanties auprès de la direction quant à leurs conditions de travail après la reprise des magasins Mestdagh par le groupe français Intermarché.

Le basculement de 51 magasins Mestdagh vers un régime de franchises suscite une vive grogne sociale depuis plusieurs semaines. Les délégués syndicaux avaient appelé le personnel à trois jours de grève dans la foulée d’un conseil d’entreprise extraordinaire qui n’avait rien donné mercredi après-midi.

Aucune réunion n’est inscrite à l’agenda cette semaine, mais les deux camps devraient tout de même se rencontrer très prochainement. “Les syndicats, en front commun, ne sont pas réfractaires à une réunion mais le contenu doit être positif et constructif pour le personnel”, indiquait le syndicat chrétien la semaine dernière.

Des conditions de travail similaires mais…

De son côté, la direction, dans une note adressée mardi au personnel, rappelle que c’est, à ses yeux, le modèle de franchise qui “est le plus à même de garantir la pérennité de l’activité de Mestdagh”.

Concernant les garanties demandées par le personnel, la direction répète que “le maintien de l’ensemble des conditions de travail et acquis sociaux est garanti par la Convention Collective de Travail 32bis, y compris lors de la cession d’un point de vente à un chef d’entreprise indépendant. C’est la loi. Il ne peut pas y avoir d’engagement plus fort”.

Les responsables de l’entreprise se disent prêts à discuter avec les syndicats au sujet de conditions de départs volontaires “dans des limites que la situation de l’entreprise permet”. Ils ne souhaitent donc pas entendre parler de procédure Renault. “La demande d’organiser un licenciement collectif (…) est totalement déraisonnable.”

Des difficultés renforcées par la grève

La direction reconnaît par ailleurs des difficultés d’approvisionnement dans les magasins, qui peuvent être source d’un ras-le-bol légitime des travailleurs. Elle attribue ces aléas au défi que représente la transition de 86 magasins d’une enseigne à une autre. “Encore un peu de patience”, poursuit la direction. “Si tout ne sera pas finalisé demain, nous sommes en bonne voie et mettons tout en oeuvre pour revenir à la normale dans les magasins.”

La grève par contre ne fait pas avancer les choses, que du contraire, estime la hiérarchie. “Les chiffres ne sont pas bons, vous le savez. Le statu quo est impossible et chaque jour de grève aggrave encore la situation.”

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