Une alimentation plus chère était “inévitable”, selon l’industrie alimentaire
Que les consommateurs paient aujourd’hui beaucoup plus cher leur alimentation était inévitable, affirme mardi la Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire. Il reste à voir si et quand les prix pourront à nouveau baisser.
L’inflation belge a atteint 8,05% en janvier, principalement en raison de l’augmentation du prix des denrées alimentaires, avait-on appris lundi. En un an, ces produits sont en effet devenus presque 16% plus chers.
Une “opération de rattrapage”, explique-t-on chez Fevia. Le coût de la fabrication des aliments a ainsi augmenté de façon spectaculaire au cours des deux dernières années, notamment à cause de la crise due à la pandémie de coronavirus et de la guerre en Ukraine. Les matières premières, l’énergie, l’emballage et le transport sont tous devenus nettement plus chers, et les salaires ont également fortement augmenté, avec une indexation de 10,96% au 1er janvier dernier. A cela s’ajoute le passage, pour un quart des entreprises du secteur, d’un contrat d’énergie fixe vers une formule variable et plus chère.
L’industrie alimentaire n’a cependant répercuté ces coûts accrus sur les supermarchés que dans une faible mesure et tardivement. Au cours des derniers mois, les prix dans les magasins ont finalement augmenté, avec un certain retard.
Bart Buysse, le CEO de Fevia, demande donc aux décideurs politiques “de ne surtout pas faire peser sur nos entreprises alimentaires des coûts supplémentaires, tels que des taxes sur les emballages ou sur certains produits alimentaires ou les conséquences de la réforme fiscale annoncée”.
D’après la fédération sectorielle, il est difficile de savoir si et quand les prix en magasin pourraient à nouveau baisser. Les prévisions internationales de l’Organisation mondiale de l’alimentation (FAO) et d’autres organismes indiquent que les prix des produits de base et de l’énergie devraient rester à des niveaux élevés pendant une période prolongée.