Un nouveau CEO pour BNP Paribas Fortis
Michael Anseeuw, actuel patron du pôle retail, deviendra président du comité de direction de la banque le 1er janvier 2023.
Plusieurs noms circulaient depuis quelques mois pour succéder à Max Jadot à la tête de BNP Paribas Fortis. Ceux de la DRH Sandra Wilikens, de Stéphane Vermeire, directeur du pôle banque privée, de Didier Beauvois, patron du corporate banking, ainsi que celui de Michael Anseeuw, grand patron de toutes les activités retail de la banque (y compris Hello bank! et Fintro).
Le suspense est tombé. C’est finalement ce dernier qui a été retenu pour succéder à Max Jadot à la tête de la première banque du pays. A 50 ans, l’homme deviendra président du comité de direction de la banque le 1er janvier prochain.
Cette ascension au sommet de la banque, cet ingénieur civil sorti de l’université de Gand, père de deux enfants, la doit notamment à son parcours de plus de 20 ans, dont sept ans en tant que membre du comité de direction, au sein de la maison de la rue Royale.
Quant à Max Jadot, douze après avoir pris les rênes de la banque en tant que CEO, il succédera à Herman Daems en tant que président du conseil d’administration, également à partir du 1er janvier 2023.
Un Fortis boy
Entré chez Fortis en 2001, à la faveur d’une mission en tant que consultant interne, il connaît bien la maison et ses différents métiers. Il y a en effet assumé des responsabilités dans des domaines aussi variés que le crédit à la consommation, les services de banque de proximité ou encore au sein du département finance. Il fut par exemple impliqué dans une série de projets d’intégration suite au rachat de la Générale de Banque, il fut également un proche collaborateur de l’ex-directeur financier du groupe Fortis Gilbert Mittler. Quant à la crise de 2008, il l’a bien évidemment vécue de près avec l’éclatement de l’ancien groupe de la rue Royale. “Comme pour la plupart des personnes qui travaillaient chez Fortis à ce moment-là et qui avaient un lien émotionnel et professionnel fort avec le groupe, cela vous laisse un souvenir amer. Ce fut une période délicate et douloureuse. D’un autre côté, on peut être fier du chemin accompli par BNP Paribas Fortis depuis 2008.” De fait, cette période difficile n’a pas empêché notre interlocuteur de continuer à gravir les échelons. Dans la foulée de la chute de la maison Fortis, il devient dès 2009 responsable des marques alternatives de BNP Paribas Fortis (Fintro, bpost banque et Alpha Card). Une mission qu’il assume jusque septembre 2014, lorsqu’il devient patron du réseau d’agences de BNP Paribas Fortis et de ses 6.000 collaborateurs, avant donc d’intégrer ensuite le comité exécutif fin de l’année dernière.
Côté jardin
Pour le reste, Michael Anseeuw se plaît à vivre dans sa maison située dans les environs d’Alost. Il faut dire que cet ancien joueur de tennis a le loisir plutôt simple. Marié à une romaniste qui parle italien et joue du violon, cet heureux père de deux filles essaye de passer autant que possible du temps en famille. Il s’adonne aux joies de la lecture, appréciant plus particulièrement les ouvrages de fiction. Sans oublier tout ce qui touche à sa formation d’ingénieur (spécialisation physique), comme des articles consacrés à la découverte du boson de Brout-Englert-Higgs, dont il se dit émerveillé par la beauté. Comme celle du soleil, qu’il apprécie voir se lever sur son jardin minimaliste, tout juste fait d’une pelouse et de quelques arbres. Comme quoi on peut très bien être un homme connecté et ne pas perdre le sens de la relativité.
D’Alost à Chicago
Au départ pourtant, rien ne prédestinait cet ingénieur civil passionné de cosmologie à faire carrière dans la finance. Ce qui intéresse d’abord Michael Anseeuw lorsqu’il sort de l’Université de Gand en 1996, c’est de “découvrir le monde”. Plutôt que de s’engager sur le chemin d’une carrière académique qui se promet à lui, il choisit de se tourner vers le monde du conseil. Le voilà chez Andersen Consulting. Bonne pioche. Paris, Singapour, Francfort, Chicago : le jeune Alostois voit du pays. Ses missions de consultant l’envoient aux quatre coins de la planète. “Travailler à l’étranger a été une expérience très enrichissante, tant sur le plan professionnel que sur le plan du développement personnel”, se souvient-il, réjoui.
L’expérience dure trois ans. Nous sommes alors à la fin des années 1990. De retour en Belgique, Michael Anseeuw se met en tête de créer sa propre entreprise, Smartizens.com. La start-up développe des communautés éducatives pour des universités européennes. Faute de moyens financiers, l’aventure tourne malheureusement court sur fond d’éclatement de la bulle internet.
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Révolution numérique
Aujourd’hui encore, Internet et les nouvelles technologies font toujours partie intégrante du quotidien de Michael Anseeuw. Et pour cause. Applis, fintechs, big data, etc. : le tsunami numérique n’épargne pas le monde de la finance. Loin de là. Il bouscule carrément la banque de papa.
Il faut donc en permanence adapter le modèle à l’augmentation exponentielle du digital, au comportement et aux attentes des des clients. Dans ce contexte, Michael Aanseuw a notamment été à la manoeuvre pour le lancement en Belgique de Hello bank!, la filiale 100 % mobile et digitale du groupe BNP Paribas. Mais aussi d’autres nouveautés comme les flagship stores ultra-modernes de la banque au logo vert, la technologie Apple Pay, la carte Visa débit, etc.
Côté jardin
Pour le reste, Michael Anseeuw se plaît à vivre dans sa maison située dans les environs d’Alost. Il faut dire que cet ancien joueur de tennis a le loisir plutôt simple. Marié à une romaniste qui parle italien et joue du violon, cet heureux père de deux filles essaye de passer autant que possible du temps en famille. Il s’adonne aux joies de la lecture, appréciant plus particulièrement les ouvrages de fiction. Sans oublier tout ce qui touche à sa formation d’ingénieur (spécialisation physique), comme des articles consacrés à la découverte du boson de Brout-Englert-Higgs, dont il se dit émerveillé par la beauté. Comme celle du soleil, qu’il apprécie voir se lever sur son jardin minimaliste, tout juste fait d’une pelouse et de quelques arbres. Comme quoi on peut très bien être un homme connecté et ne pas perdre le sens de la relativité.
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