Twitter confirme qu’environ 50% de ses employés seront licenciés
Une semaine après avoir été racheté par Elon Musk, Twitter a entrepris de licencier la moitié de ses effectifs, tout en lançant des projets d’envergure et en bataillant face aux utilisateurs, annonceurs et associations inquiets de la transformation de l’influent réseau social.
“Environ 50% du personnel va être affecté” par les licenciements en cours au sein de Twitter, d’après un document envoyé aux employés du réseau social qui ont été remerciés vendredi et consulté par l’AFP.
L’entreprise californienne, qui comptait près de 7.500 salariés fin octobre, a notifié des milliers de personnes par couriel et annoncé la fermeture temporaire de ses bureaux.
“Comme annoncé plus tôt aujourd’hui, Twitter réduit ses effectifs pour aider à améliorer la santé de l’entreprise. Ces décisions ne sont jamais faciles et c’est avec regret que nous vous écrivons pour vous informer que votre poste à Twitter est concerné. Aujourd’hui est votre dernier jour de travail (…)”, indique l’un de ces courriels, consulté par l’AFP.
Jeudi soir, Twitter a écrit à tous ses salariés pour les prévenir des licenciements à venir, leur précisant que les bureaux seraient “temporairement fermés” et les accès par badge “suspendus”, afin “d’assurer la sécurité de chaque employé ainsi que celle des systèmes et des données de Twitter”.
Pas de délai de préavis
Peu après l’annonce des licenciements, des employés de Twitter se sont exprimés sur le réseau social pour annoncer la suppression de leur poste, parfois à l’aide des hashtags #LoveWhereYouWork (Aime ton lieu de travail) et #OneTeam (Une seule équipe).
“Toutes mes pensées, mon respect, mon énergie et mon amour aux tweeps (surnom des employés de Twitter, NDLR) du monde entier aujourd’hui. Nous avons construit ensemble l’application la plus incroyable de la planète”, a par exemple écrit vendredi Damien Viel, le directeur général de Twitter France.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, cinq employés de Twitter tout juste remerciés ont déposé un recours collectif contre l’entreprise au motif qu’ils n’avaient pas reçu le délai de préavis de 60 jours requis par la loi américaine en cas de licenciements massifs (Warn Act), selon le texte de la plainte consulté par l’AFP.
Les managers, et les départements du marketing et du design semblent particulièrement affectés, d’après un salarié qui a souhaité rester anonyme.
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