Situation intenable chez Makro: une demande de PRJ introduite
Coup de tonnerre chez Makro Cash&Carry: Bronze Properties, son nouveau propriétaire, juge la situation intenable. La direction de l’enseigne n’a eu d’autre choix que d’introduire une demande de PRJ.
Un expert de la consommation belge nous disait dernièrement que le modèle Makro, en vogue dans les années 1970 et 1980, était dépassé et subissait de plein fouet le désamour belge pour les très grandes surfaces et l’arrivée d’acteurs agressifs sur le marché de l’électro. Force est de constater qu’il avait raison. En pertes structurelles depuis 10 ans, Makro Cash&Carry a introduit la semaine dernière, auprès du tribunal de l’entreprise d’Anvers, une procédure de réorganisation judiciaire (PRJ) par transfert d’entreprises sous autorité de justice. Le but de la manoeuvre est de protéger l’entreprise de ses créanciers et de déplacer tout ou partie des activités vers une autre société. La direction espère, de la sorte, “sauvegarder l’emploi dans les activités viables”.
Makro Cash&Carry, actif depuis 1970, emploie 2.000 personnes, compte six Makro dont deux en Wallonie (Alleur et Lodelinsart) et 11 Metro dont un à Bruxelles et deux en Wallonie (Alleur et Liège). Propriétaire depuis le mois de juin dernier, Bronze Properties estime que la structure actuelle est économiquement intenable et doit être modifiée. Selon lui, les difficultés financières actuelles menacent la continuité de l’entreprise dans son ensemble. Une réorganisation totale ne permettrait pas non plus de garantir la survie à long terme. Bronze Properties n’a reçu aucune offre pour racheter l’ensemble des activités mais a eu de sérieuses marques d’intérêt pour Metro ou pour certains magasins Makro ou certaines activités de Makro. Si le tribunal accepte la PRJ, un mandataire de justice sera chargé de gérer la procédure qui prend, en moyenne, entre quatre et six mois.
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