Rachat de VOO: Orange espère un feu vert de la Commission pour la fin mars
Orange espère recevoir le feu vert de la Commission européenne au rachat de VOO d’ici la fin du premier trimestre, a indiqué vendredi l’opérateur télécom en marge de la publication de ses résultats financiers annuels. Dans ce cas, la reprise devrait être effective pour la fin du mois de juin.
Fin 2021, Orange avait conclu un accord avec Nethys, la maison-mère de VOO, pour acquérir 75% moins une action de l’opérateur télécom liégeois. Une transaction qui n’est toutefois pas encore clôturée car la Commission européenne ne lui a pas encore donné son feu vert. Elle a ouvert une enquête approfondie, craignant une restriction de la concurrence. Depuis lors, et afin de répondre à une préoccupation de la Commission en termes de concurrence, Orange et Telenet ont signé deux accords commerciaux qui donneront accès aux réseaux fixes de l’autre partie pour une période de 15 ans et qui couvrent les technologies hybride fibre-coaxial et de fibre optique. Cela permettra à Telenet de proposer pour la première fois ses services au sud du pays via l’infrastructure d’Orange.
Ces accords ne seront cependant effectifs que si le rachat de VOO l’est aussi. La Commission européenne doit encore donner son feu vert. Et ce feu vert ne devrait plus tarder, espère Xavier Pichon, le CEO d’Orange. Il dit avoir une “bonne intuition” que ce sera le cas d’ici la fin du 1er trimestre, précisant que la date limite théorique pour que la Commission se prononce est fixée au 11 avril. En cas d’approbation, la reprise devrait être effective (le ‘closing’) avant la fin juin. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’acheteur aura un accès illimité à toutes les données de VOO, dont les spécificités techniques du réseau par exemple.
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L’avenir de la marque liégeoise à Bruxelles et en Wallonie sera décidé une fois cette reprise effective. “On fera une analyse à ce moment-là”, se borne à répondre Xavier Pichon, limité par la situation régulatoire actuelle. Orange est en tous les cas convaincu que cet accord favorisera la concurrence grâce à l’existence d’au moins trois fournisseurs nationaux (Proximus, Orange et Telenet, NDLR) proposant des offres convergentes (fixe-mobile). “La concurrence nous motive”, répond son CEO à la question de savoir s’il redoute l’arrivée de Telenet au sud du pays.
Pour l’opérateur, cet accord devrait d’ailleurs renforcer sa stratégie de convergence à l’échelle nationale. Telenet deviendra en outre un client de gros, ce qui augmentera la pénétration du réseau et le retour sur les investissements de modernisation, notamment du réseau de VOO. Orange a d’ailleurs pour ambition de poursuivre le développement d’un réseau de pointe en Wallonie une fois la reprise effective.