On a testé: les dispositifs contre les radars et les embouteillages

© Getty Images/iStockphoto

Les files s’allongent et les radars se multiplient en général. Et malheureusement, c’est aussi le cas sur la route des vacances. Pour rouler sans stress, les GPS intelligents et autres applis se multiplient. Mais lesquels choisir ? Nous en avons testé une brochette.

Selon les statistiques de Touring Mobilis sur les embouteillages en Belgique pour 2015, les files structurelles – soit les encombrements récurrents et indépendants des accidents – continuent à s’allonger. Côté radars, la Belgique en compte environ 600, fixes, mobiles et tronçons confondus. Ceux-ci rapportent environ 280 millions d’euros par an. La tendance est à la multiplication de ces dispositifs. Si bien que même le conducteur le plus soucieux de respecter les limitations de vitesse peut se faire surprendre.

Les GPS intelligents et les smartphones apportent des moyens de réduire les inconvénients de ces hasards de la route. Aux heures de pointe et dans certaines zones comme Bruxelles et son ring, ils permettent de choisir le meilleur trajet, de gagner ainsi 5 à 10 minutes aux heures de pointe, d’éviter des galères en contournant un tunnel où une voiture en panne bloque les véhicules. Ils fournissent aussi une indication sur le temps de parcours, plus réaliste qu’un GPS basique. Les machines les plus futées changent même le trajet en cours de route si la circulation se modifie et annoncent les radars mobiles.

Il y a plusieurs familles d’aide à la navigation intelligente :

*Les GPS. Ces modèles connectés reçoivent les informations routières en temps réel, et adaptent alors les trajets selon les encombrements. Les plus courants sont les TomTom et les Garmin. Le haut de gamme TomTom, le GO 6100, revient à 349,95 euros et contient une carte SIM. Le prix inclut le trafic en temps réel et les infos radars à vie, alors que ces services étaient naguère payants sous forme d’abonnement. D’autres modèles moins chers passent par la connexion 3G du smartphone de l’automobiliste (GO 510 et 610, à partir de 249 euros). La concurrence des applis a poussé les fabricants de GPS à revoir leurs tarifs à la baisse et à ne plus faire payer un abonnement pour le trafic en temps réel. L’appareil haut de gamme chez Garmin s’appelle le nüvi LMT-D. Il se vend aux environs de 399 euros. Il comprend l’info trafic à vie via DAB, une dashcam (c’est-à-dire une caméra embarquée à bord du véhicule) et un avertisseur de franchissement de voie. Souvent la mise à jour des cartes est gratuite.

Le Coyote S
Le Coyote S© PG

*Les terminaux Coyote. Nous faisons ici une place à part pour les Coyote, avant tout conçus pour avertir les automobilistes des radars et des incidents sur la route. Ceux-ci ne proposent généralement pas de navigation, hormis le Coyote GPS (248,95 euros). Celui-ci ne tient en revanche pas compte des encombrements pour établir les parcours. Pour l’instant du moins. C’est peut-être la raison pour laquelle ce modèle n’est pas le plus vendu. Le plus répandu s’appelle le Mini (179 euros, hors abonnement). Il comporte une interface noire très sobre. Tous les appareils comportent une carte SIM et une puce GPS. Le Coyote S (219,99 euros) inclut une dashcam pour avoir des images en cas d’accident, une fonction qui plaît de plus en plus aux assureurs.

On a testé: les dispositifs contre les radars et les embouteillages
© Waze

*Les applications pour smartphones. Elles ont le vent en poupe car elles sont de plus en plus astucieuses, souvent plus aisées à mettre à jour qu’un terminal mobile ou un GPS intégré dans le tableau de bord. Elles sont aussi moins chères, pour ne pas dire gratuites (en ne tenant pas compte des frais de télécom). Outre Waze, l’appli qui monte, et Google Maps sa cousine, il y a l’appli belge Touring Mobilis. Ou Here, ex-filiale de Nokia, rachetée par Audi, BMW et Daimler, qui fournit des services de navigation aux constructeurs et se décline sur smartphone avec une appli gratuite propre, concurrente de Google Maps.

Les applis bénéficient de l’évolution rapide des smartphones, dont certains disposent à présent d’un écran de taille et de définition confortable. Ils contiennent une variété de capteurs (GPS, accéléromètre, etc.) qui en font de bons terminaux de navigation. Deux inconvénients toutefois : le coût des connexions télécoms inhérents à des systèmes qui ont besoin d’infos en temps réel. Et le souci posé par l’installation du smartphone sur le tableau de bord ou sous le pare-brise. La ventouse ou la fixation d’un support sur les ailettes de ventilation du tableau de bord n’étant pas toujours stables.

*Les systèmes intégrés dans les voitures. La plupart des voitures neuves sont équipées d’un GPS (qu’il soit de série ou en option), mais il est en général plutôt basique et ne tient pas compte de la circulation. Ce qui les rend moins utiles aux heures de pointe, dans les grandes villes. Certains modèles proposent ce type de service sur leur système de navigation, ce qui implique une communication permanente des données de trafic. Il y a donc lieu de s’informer à la commande des véhicules pour savoir si le dispositif de détection d’incidents est plutôt basique ou avancé. Audi, BMW, Mercedes ou Renault, par exemple, commercialisent des modèles dotés d’une navigation intelligente et connectée. Ces services sont souvent payants. Ainsi les Renault équipées du système R-Link (Clio, Mégane, etc.) disposent d’un GPS TomTom qui peut tenir compte des données de trafic en temps réel via un abonnement à 69 euros par an. Elles proposent aussi l’appli Coyote (payante). Les constructeurs tendent à reproduire sur le tableau de bord la logique des tablettes ou des smartphones, avec quelques applications familières, comme Coyote, Spotify, ViaMichelin, mais il s’agit d’univers fermés, bien contrôlés par le constructeur, qui choisit les applications utilisables par les automobilistes et en fixe l’usage. C’est le cas de ConnectDrive de BMW, Peugeot Connected Apps, Audi Connect, etc. Notons que pour les voitures non équipées, il reste possible de faire poser un système intégrable doté d’un GPS, comme un Parrot Asteroid Smart (environ 500 euros) ou un Alpine ILX, doté du CarPlay d’Apple.

CaPlay
CaPlay© DR

*CarPlay et Android Auto.La nouvelle formule en vogue : celle de CarPlay (pour iPhone) et Android Auto (pour Android). Le principe : relier par un câble ou Bluetooth (les applis de) votre smartphone au système d’infotainement du véhicule. Renault, Volkswagen, Skoda et Opel proposent cette option ou y travaillent. Sur le papier l’approche semble idéale : utiliser la richesse des applications d’un smartphone avec la sécurité et le côté plus pratique d’un dispositif intégré. Dans la pratique le nombre d’applications utilisables reste pour l’heure encore fort restreint.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content